Cogolin Forum

Le SCOT - partie 8 (2/3)

Suite de ma lecture commentée du chapitre Plan d’Aménagement et de Développement Durable du document Schéma de Cohérence Territoriale des cantons de Grimaud et de Saint-Tropez.

- Dans le SCOT :

1.4. Des conditions de déplacement toujours plus difficiles.
Du fait de l’organisation du territoire, de la dispersion des pôles d’emplois et de services, de la localisation des équipements, de l'inadaptation de l'offre en transports en commun,
le recours à l’automobile et aux 2 roues motorisés est quasi systématique pour les ménages résidents, les actifs et les touristes.


Dans le même temps, le réseau routier est devenu de moins en moins adapté aux niveaux de trafic et aux besoins de déplacements, pénalisant en particulier le développement des transports collectifs routiers.

Ces conditions de déplacement, devenues insupportables et génératrices de nuisances, constituent un frein à l'économie locale en incitant certaines entreprises à rechercher des localisations plus accessibles et en empêchant d’autres de venir s’implanter.

JANUS :

Constat que j’ai également énoncé dans d’autres messages du FORUM.
La configuration du territoire et les erreurs du passé rendent malheureusement minimes les possibilités d’action sur ce point épineux.
Cependant il en existe, si petites soient-elles, et je vous ferai part de celles que j’ai pour Cogolin.
En espérant que Mr le Maire ne gaspille pas les terrains qui vont apparaître après la réalisation de la nouvelle déviation…

- Dans le SCOT :

1.5. Des carences en matière d’équipements et services.
Le territoire profite d’un bon niveau d’équipements de proximité et de quelques infrastructures et équipements liés au tourisme et à l’événementiel à rayonnement intercommunal : ports de plaisance, pôles de loisirs...


Mais dans le même temps les administrations publiques sont fragilisées par la crise du logement des actifs et des carences réelles sont relevées dans les domaines de la formation,
du tourisme d'affaires, de l’action sociale, surtout si on évalue les besoins du territoire du SCoT à l'aune d'une population réelle de 120 à 140 000 habitants plutôt que de raisonner sur 12 villages qui totaliseraient uniquement 50 000 habitants recensés.


Enfin les équipements structurants, d’alimentation en eau ou en énergie, et de gestion des effluents et déchets des ménages, ne sont pas adaptés aux pointes saisonnières.

JANUS :

Des choses se font depuis la signature de ce document. Souhaitons que la naissance de l’intercommunalité en début d’année 2011 fasse avancer plus rapidement les investissements afin de combler une bonne partie de ces carences.
Souhaitons aussi que les communes aient l’intelligence de préserver certains terrains stratégiques à cette fin car si on arrive à enlever le problème de l’investissement pour le remplacer par le problème du lieu… Cherchez l’erreur !

- Dans le SCOT :

2. Les priorités du SCoT.


2.1. Assurer la maîtrise des capacités d’accueil pour contenir l'évolution démographique et la fréquentation du territoire.
La préservation de la qualité et du cadre de vie, la protection des espaces agricoles et naturels, qui sont les atouts essentiels du territoire du SCoT, sont largement conditionnées par la capacité de contenir :


• La pression de l'urbanisation, qui est la conséquence de la pression démographique et résidentielle s'exerçant sur le territoire.
Cette pression trouve essentiellement son origine dans la demande de résidences secondaires. Or l'utilisation des résidences secondaires tend à se pérenniser du fait de l'allongement des périodes de congés et nombre de résidences secondaires se transforment progressivement en résidences permanentes lorsque l'âge de la retraite est atteint.


Ce mécanisme entraîne l'accroissement de la population réelle, même en l'absence de toute nouvelle construction.

• la pression due à la fréquentation des espaces et des sites, qui est le fait, non seulement des résidents permanents ou saisonniers, mais également d'un nombre croissant de visiteurs à la journée, excursionnistes, provenant de l'ensemble des sites touristiques voisins.

Le nombre d'excursionnistes reçus quotidiennement en période estivale est en effet supérieur au nombre de personnes résidentes et touristes.

• la sur fréquentation du territoire qui a pour conséquences la dégradation rapide des espaces naturels et des sites, des conditions de déplacement inconfortables et génératrices de fortes nuisances, de difficiles et coûteuses conditions d'entretien des espaces publics, et une dégradation de la qualité de l'accueil touristique.

Ces facteurs réunis mettent en cause la qualité de vie et l’attractivité même du territoire.

Pour assurer la maîtrise des évolutions démographiques et de la fréquentation estivale, il apparaît indispensable :

- De contenir autant que possible la croissance du parc de logements en résidences secondaires et touristiques et privilégier toutes les formes d'habitat permanent ;

- De maîtriser la vocation des espaces et des sites et les activités touristiques pour favoriser la qualité d’accueil et de traitement plutôt qu’une logique purement quantitative.

JANUS :

Vous venez de le lire, le Golfe est victime de son succès. Comme je l’ai déjà dit, le tourisme n’a pas que des avantages et l’argent qu’il génère est pour bonne partie dépensé pour payer les « dégâts » qu’il occasionne…
Cet extrait justifie la nécessité de créer un Service du Développement Economique (SDE). Je vous développerai ses différentes fonctions lors de la prochaine échéance pour que vous en compreniez les avantages notoires qu’il pourra amener pour un développement économique dynamique et cohérent.

- Dans le SCOT :

2.2. Promouvoir un modèle équilibré d'organisation du territoire.
Je ne parle pas des Trois modèles envisageables d'organisation du territoire puisqu’ils ont été écartés.
C’est une organisation territoriale équilibrée qui est proposée par le SCoT.


Ceci signifie en premier lieu une répartition multipolaire de l'urbanisation, reposant sur la distribution actuelle de l'habitat, des équipements et services avec le respect d'un modèle "villageois" à taille humaine.

La mise en oeuvre de ce principe s'accompagnera d'un rééquilibrage au profit des pôles urbains ou villageois les plus fragiles.

En second lieu l'équilibre devra être assuré entre les espaces urbanisés dont la croissance devra être contenue, et les espaces végétalisés (agriculture) ou naturels (forêts) qui devront être préservés et mis en valeur.

Ces options fortes se traduiront par :

• la reconnaissance des pôles urbains principaux et l’affirmation du rôle des portes d'entrée dans le territoire ;
• la protection et la pérennisation du caractère villageois des communes, notamment en garantissant le maintien des services de proximité ;
• le refus d’une concentration excessive des équipements et le choix d'une bonne répartition des pôles de développement ;
• la promotion et la gestion d’un territoire intégré qui suppose que les équilibres fondamentaux soient assurés à un niveau intercommunal.

JANUS :

A partir de ces lignes directrices intercommunales, il y a tellement de choses qui pourraient être faites, en particulier à Cogolin…
Nous verrons d’ici 2014 comment la gouvernance actuelle tiendra compte ou non de ces recommandations.

Je ne sais pas si le g »errant de Cogolin est conscient qu’il y a toutes les clés du développement économique, social et culturel de Cogolin dans ces deux documents. En tout cas, j’en ai conscience et vous proposerai moult propositions en ce sens.

Mr le Maire n’a pas compris ou il le cache bien, au vu des mandats qu’il a déjà effectués, qu’aménager une ville, c’est bien, mais que faire vivre une ville, c’est mieux !
Quand on oublie cela, on fait de la ville, une coquille vide…

- Dans le SCOT :

Je passe le paragraphe de la protection et mise en valeur du terroir et du littoral qui est plutôt technique.

3.2. La maîtrise de l'urbanisation et l'équilibre de l'habitat.
Le SCoT affirme la volonté de contenir les progrès de l'urbanisation et d'en orienter le contenu vers des besoins prioritaires :
le logement permanent, l'accueil d'activités et les équipements structurants.


Il s'agit d'une politique à la fois qualitative et quantitative, dont la crédibilité repose sur les moyens matériels mobilisés pour son application.

JANUS :

Nous jugerons la volonté intercommunale à suivre les recommandations de ces documents.
Attendons pour voir…

- Dans le SCOT :



3.2.1. Le maintien de l'identité et du cadre de vie :
un réseau de villages séparés par des espaces végétalisés.
Le SCoT fait le choix, au titre de ses priorités, de confirmer la répartition multipolaire actuelle de l'urbanisation, de l'habitat, des équipements et des services,
le maintien d'une telle configuration permettant de conforter un modèle villageois à taille humaine et un cadre de vie dont l'attrait tient dans un équilibre préservé entre espaces urbains et espaces végétalisés.


Ce choix conduit à privilégier, en termes d'urbanisation, - la densification des noyaux villageois et la restructuration des espaces urbains peu valorisés, - la revitalisation des hameaux anciens, la création de hameaux nouveaux répondant aux critères de l'habitat traditionnel, ou bien les extensions urbaines en continuité avec les agglomérations existantes.

JANUS :

Un bon choix selon moi. Lisez le message dans le forum « Quelle ville pour demain » : densification du centre urbain

Très bien, mais comment allez-vous opérer cette densification, Mr le gérant de Cogolin ?
Style zone, banlieue, ou allez-vous restructurer profondément Cogolin ?
Osez expliquer aux cogolinois et cogolinoises quelle est votre vision future de Cogolin !

- Dans le SCOT :

3.2.2. La maîtrise de l'urbanisation.
Pour contenir efficacement l'expansion urbaine, des interventions spécifiques doivent être envisagées.


Les espaces de respiration.

Des espaces dits "de respiration" seront localisés entre les zones urbanisées dans le but de :

- préserver la différenciation des quartiers, des centres villes et centres de villages par rapport à leurs périphéries, et des communes entre elles ;
- inciter à la densification des noyaux villageois existants.


Il apparaît, en particulier, indispensable d'empêcher une urbanisation en continu le long des voies de communication, phénomène qui naît et s'amplifie avec le développement d'activités commerciales incontrôlées, se pérennisant progressivement.

L'aménagement des abords des routes.


Le principe de protection des abords de route permet d’éviter l’urbanisation le long des voies et la banalisation du paysage, et vise à en restaurer la qualité et la sécurité.

JANUS :

Les idées sont très intéressantes. Laissons le temps au temps pour juger de l’écart entre le discours et le faire…

Au fait, s’il y a un tel trafic, c’est qu’il y a énormément de véhicules, non ?
Les voitures sont sur la route tant qu’elles roulent mais lorsqu’elles s’arrêtent, où vont-elles se garer ?

Pense-t-on à de grandes surfaces de parking ci et là et/ou travaille-t-on sur la construction de parkings aériens pour répondre à cette problématique ?
Pourquoi pas un projet de parking aérien payant à la place delà caserne des pompiers qui va déménager… Tiens, tiens, intox ou réalité…
Mr le mairre pourriez-vous clarifier votre position à ce sujet parce que la population cogolinoise aimerait savoir à quoi elle doit s’attendre dans les années qui viennent.
Car si parking payant il y a, cela signifie que le payant va se développer dans la ville sinon pourquoi aller payer si je peux me garer gratis un peu plus loin… CQFD !

- Dans le SCOT :

3.2.3. Le contenu de la politique d'urbanisation.
Le diagnostic du SCoT a montré les mécanismes à l'oeuvre qui conduisent d'une part à un accroissement extrêmement rapide du parc de logements, sur la base d'une demande permanente de résidences secondaires, et d'autre part à


L'accroissement démographique, par importation de populations d'âge actif et transformation des populations résidentielles en populations permanentes.

Par ailleurs, si la croissance démographique recensée s’est ralentie ces dernières années,
les évolutions sociologiques en cours, réduction et aménagement du temps de travail ; préretraites ; fractionnement des séjours touristiques ; vieillissement de la population et allongement de la durée de la vie, etc..., sont autant d’évolutions qui laissent entrevoir de nouvelles croissances de populations semi-permanentes à l’échéance des 10 et 20 ans à venir.


Parallèlement, le Diagnostic du SCoT a permis de mettre en évidence une véritable pénurie, et une insuffisante production de logements pour actifs, et de logements sociaux.

Dans un marché du logement toujours plus tendu, en raison de la demande de résidences secondaires et de la pression foncière, les communes n’ont pas les moyens de réaliser des logements locatifs pour actifs ni des logements sociaux.

Par ailleurs le coût du foncier et la pression spéculative rendent illusoire toute opération d'accession à la propriété réalisée en faveur des actifs du bassin de vie.

La politique quantitative du logement.


Le parc de logements principaux et secondaires a connu une croissance de 53 % entre 1982 et 1999. Il atteint, en 1999, 58 161 logements.

La question du logement étant la variable clé de la croissance démographique du territoire, et au vu des prospectives, un scénario au fil de l'eau semble totalement inacceptable et incompatible avec la structure du territoire, sa vocation et ce que les élus, acteurs socio-économiques et populations veulent en faire.

En effet, les capacités théoriques cumulées des documents d'urbanisme permettraient de réaliser près de 25 000 logements supplémentaires.

Pour ces raisons, le SCoT vise à réduire significativement la croissance du parc de logements en infléchissant vigoureusement le rythme de la construction.

Ainsi le SCoT préconise de diviser par 2, en le ramenant de 2% à 1% par an, le rythme d'accroissement du nombre total de logements.

La diversité et l'équilibre de l'habitat.
La seconde préconisation du SCoT pour réguler la pression démographique et la croissance urbaine, est de freiner la croissance des résidences secondaires et de rééquilibrer la production en faveur des résidences principales.


Plus précisément il s'agira de produire un logement principal pour une résidence secondaire.

Le résultat d'une telle politique sera naturellement progressif et lent à intervenir, puisque le taux de résidences secondaires devrait passer en 10 ans de 63 à 62%.
Pour autant, le maintien de ce principe dans la durée, c'est à dire sur 2 ou 3 SCoT, donnera l'assurance d'un ré équilibrage réel du parc de logements au profit des résidences permanentes.

JANUS :

Terrifiant ! On marche sur la tête. Les petites gens qui vivent et travaillent à l’année ne trouvent pas à se loger. Pas assez de logements locatifs ou pas moyen d’accéder à la propriété tant la spéculation immobilière fait exploser les prix.

Par ailleurs, si la population augmente de façon notable, le territoire est-il en mesure d’offrir suffisamment d’emplois durables aux actifs et de services et loisirs aux non actifs comme les retraités ?

Ce problème de l’immobilier principal pour les actifs est très épineux et difficile à maîtriser.
Une gouvernance, si elle ne peut fournir un parc de logements accessible aux petites gens de sa population active, ne pourrait-elle pas aider à ce que cette population gagne plus pour accéder éventuellement à la propriété et « vive mieux » ? Je le pense et j’ai des projets qui peuvent contribuer à cela.
Une action politique intelligente n’est pas que financière. Même si tout à un coût, il est des actions pas si coûteuses qui par contre peuvent avoir des retombées importantes en terme de travail, pouvoir d’achat, actions d’aide sous formes diverses, loisirs…
Soyez patient ou patiente, je vous les développerai en temps et heure…

la suite :le scot partie 8 (3/3)
JANUS

 

 

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16/04/2024





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