5 : Sens et solutions (2/2)
Je mets ce message à la suite de la chronique économique 4 car elle confirme la main mise des financiers sur les états mondiaux etsouligne la nécessité de la reprise du contrôle politique sur la finance.
Il faut savoir que ces articles ont été écrits dans la tourmente de la crise financière de 2008 et que l’article qui suit de Médiapart date de 2009.
Lorsqu’en 2011,vous entendez notre
président de la
République émettre le souhait de taxer les transactions
banquières et de vouloir réguler les flux financiers pour éviter le pire, nous
sommes en droit de nous poser des questions. En effet, un ingénieur en a parlé
2 ans et demi auparavant et bien d’autres économistes dans l’ombre. Serait-on
gouvernés par…
Voici l’article de Médiapart :
22 octobre 2009
Une (bonne) critique de “Et s’il suffisait…” dans Médiapart
du 16/10/2009
Trois livres pour discuter la crise financière
16 Octobre 2009 Par Gérard Desportes.
Et si la crise – et ce qu’elle charrie de conséquences et de
changements de toutes sortes – invitait à un retour de l’économie politique ?
Ce jeudi 15 octobre, la une des Echos donne à réfléchir.
S’appuyant sur une enquête du Wall Street Journal, le journal économique titre
« Bonus : année record pour les banquiers de Wall Street ». Avec ce chiffre :
en 2009, les établissements financiers s’apprêtent à verser 140 milliards de
dollars à leurs collaborateurs en salaires, bonus et autres avantages. Un
record absolu.
Ce commentaire : « Un chiffre astronomique au regard de la
récession économique mais conforme au G20 qui n’a pas imposé de plafonnement. »
On apprend que les banques américaines avaient versé 130 milliards en 2007, 117
en 2008. Autrement dit, le contribuable américain aura volé au secours des
établissements pour que les traders et autres dirigeants se goinfrent. Au
passage et depuis la faillite de Lehman Brothers, le taux officiel de chômage
aux Etats-Unis approche les 10%.
Trois livres récents et fort
différents apportent un éclairage sur les événements qui se déroulent sous nos
yeux ébahis.
Le premier est l’œuvre de l’écolo-blogueur Denis Consigny.
Le titre tombe à pic si l’on a lu Les Echos: Et s’il suffisait… (Edition Le Prè
du Plain, 5 euros).
Il y est question de savoir pourquoi les Etats n’imposent
pas une taxe (la TVA)
aux opérateurs financiers sur les flux d’argent qui alimentent le marché, taxe
qui servirait à donner à chaque habitant de la planète un revenu garanti. Livre
minuscule par la taille et le nombre de pages, mais énorme par le culot.
« Pourquoi faudrait-il que toutes les activités soient
lucratives ? Nous savons que nous avons déjà créé largement assez de valeur, et
que, dans notre mode de fonctionnement actuel, une très grande partie des
créations de valeurs supplémentaires se fait au détriment des ressources
naturelles et du climat.
Dispenser les citoyens de l’obligation de s’agiter pour
survivre aurait au moins l’intérêt de calmer le jeu et, par conséquence
directe, de réduire la pression exercée sur la planète. » Délire contre délire
: à celui des banquiers prédateurs, Consigny oppose le sien avec un calme et un
aplomb qui ravissent. Et de se lancer dans le chiffrage.
Si on donne 1000 dollars chaque mois aux 7 milliards d’êtres
humains qui peuplent la planète (6,788 au 1er octobre 2009), cela représente
78.000 milliards de dollars par an, soit moins du quart des 350.000 milliards
de dollars figurant au bilan des banques fin 2008.
A quoi bon que cet argent s’entasse ? « Faisons-le circuler », suggère l’auteur
qui avance l’idée d’une rente à vie, avec la liberté laissée à chacun de
compléter son revenu par la participation à telle ou telle action de
production. Pour ce faire, il propose donc de taxer les mouvements de capitaux
un peu comme Tobin l’avait en son temps suggéré.
Et pourquoi pas? La crise telle qu’elle se déroule partout
dans le monde apporte du crédit, sans jeu de mots, à cette thèse. Le bilan 2009
aura démontré que les banques – en dehors de toute économie réelle – créent de
la valeur sans contrepartie tangible, en titrisant les risques, en spéculant…
Il n’existe aucune justification au privilège dont elles bénéficient d’être
exemptées de TVA.
Poussé par son élan, notre ingénieur iconoclaste y va de son
autre idée-force :
la suppression de l’argent liquide. Que des cartes de crédit ou la monétique;
l’auteur consent malgré tout à maintenir les pièces dans le système marchand.
Plus d’argent « noir » ou sale, plus de commission occulte, plus de corruption,
plus de trafic de drogue, d’armes, d’êtres humains, plus de vol et de crimes
liés à l’avidité et la tentation de tricher. Une sorte de paradis.
Une fable mais avec cet avantage que l’auteur nous fait réfléchir sur le rôle
de l’argent dans notre vie quotidienne et c’est parfois tout à fait pertinent.
Débarrassé de l’argent liquide et de l’impérieuse nécessité de gagner leur vie,
les êtres humains seront-ils plus soucieux d’eux-mêmes, de leurs prochains et
de la planète ?
L’économie politique ne se fixe pas pour objectif de
répondre à ce genre de question. Le livre lui veut le croire. Il n’est pas
certain que le lecteur en sorte convaincu mais c’est drôle, intelligent et
parfois pas dénué de bon sens.
JANUS :
Peu importe le bien fondé ou non des idées énoncées. L’important à retenir est
que l’argent virtuel (spéculation) et beaucoup trop important pra rapport à l’argent
réel (fruit du travail et de la production). L’économie mondiale joue à
l’équilibriste sur le fil du rasoir…
L’autre chose importante est qu’il y a des solutions qui ne sont pas forcément
liées à ‘argent et que c’est peut-être là que Cogolin peut innover.
Il est évident que l’on ne peut plus gérer comme avant une commune par contre
il est tout aussi évident que l’on peut bien la gérer si on change le sens des
valeurs.
En cessant de regarder notre nombril de citoyen et de
« clocher »et en regardantla globalité de la population, du territoire
des douze communes du golfe de Saint-Tropez, il y a tout un renouveau porteur qui
attend cogolin et ses habitants !
Je développerai cette réorientation des valeurs au fil du temps qui nous
rapprochera de l’échéance de 2014.
Nous ferons le bilan fin 2011 ou début 2012. JANUS vous l’a dit dans plusieurs
de ses messages. La crise n’est pas derrière. Nous y sommes totalement dedans
et la sortie n’est pas pour demain. Le cours de la vie, au fil du temps, donne
raison à mon analyse.
S’il vous fallait encore une preufe, en voici une.
Contrairement à JANUS, notre président de la République avait
prédit fin 2009 ou début 2010, que le chômage allait baissé,
qu’il y avait des signes de reprise ! Bilan sorti il y a quelques
jours : augmentation de 5% du chômage et dépassement de la barre des 4
millions de chômeurs !!! Cherchez l’erreur !
Vous avez vu ce qui se passe de l’autre côté de la Méditerranée et
ailleurs. Le monde est fébrile et sur la corde raide. Les causes sont les mêmes.
Le manque de liberté en général, le manque de liberté d’expression, la
corruption, la pauvreté, la difficulté à se nourrir, l’accès difficile aux
soins et à l’éducation…
Les solutions existent pourtant. On appelle cela, une grille de répartition.
L’argent est là. Chaque pays, chaque commune, a son PIB, ses recettes fiscales.
La solution est dans la réponse à la question que JANUS pose : Que fait-on
de cet argent ?
Je vous laisse réfléchir à cette question. Je vous donnerai ultérieurement mes
réponses à cette question fondamentale pour l’avenir de Cogolin !
JANUS
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