Quand le probable flirte avec le réel
Ci-après, un article économique dont le sujet est d'ordre général mais qui aura obligatoirement une influence sur notre vie, celle des touristes et celle du Golfe et de Cogolin. C'est pour cette raison que je vous en fais part. Je vous retrouve après pour la conclusion.
La fin du pétrole
Si des astronomes annonçaient qu'un astéroïde géant se dirigeait vers la Terre et devait s'écraser avant, disons, 2015, cela ferait la une des journaux.
On en parlerait tous les jours, l'assemblée générale de l'ONU serait convoquée et toute la société ferait des plans pour survivre.
Si, par contre, on tente d'expliquer que le pétrole va bientôt manquer, personne ne réagit.... Vous trouvez ça logique ?
Tout le monde dit qu'il y a encore assez de réserves pour 40 ou 50 ans. Qu'en est-il en réalité?
La réponse à cette question dépend en fait de la personne à laquelle on la pose.
Pour de nombreux économistes, il n'y a pas vraiment de problème fondamental.
Bien sûr, des prix élevés sont mauvais pour l'économie, mais ils permettront d'exploiter des gisements qui ne sont pas rentables pour l'instant et ils stimuleront la recherche dans des sources d'énergie alternative. Certains pensent même que les ressources sont virtuellement illimitées, et que la recherche et la loi du marché sont capables de faire croître les réserves plus rapidement que les dépenses.
Ces économistes sont si nombreux qu'on leur a même donné un nom : on les appelle les "économistes de la Terre plate". Pour ces personnes, la loi du marché est une vraie loi, au même niveau que les lois de la physique, et elle est capable de résoudre à elle seule tous les problèmes que peut rencontrer la société.
Ils pensent que l'énergie a la même valeur que les différentes matières premières, alors qu'elle est en fait la condition nécessaire à l'obtention d'autres ressources (y compris l'énergie elle même).
Ils pensent que l'économie "crée des richesses", alors qu'elle ne fait que transformer les matières premières et que, sans énergie, il n'y a tout simplement plus d'économie.
Quand des économistes discourent à la télé et qu'entre deux sujets (le chômage, le prix des matières premières, etc), ils évoquent les difficultés que font peser sur l'économie les prix du pétrole, ils ont tout faux.
Le pétrole n'est pas un problème. Le pétrole est LE problème.
Et puis... Il y a les autres.
Il y a les géologues, bien sûr, mais également les techniciens qui exploitent les champs pétrolifères, les mains dans le cambouis.
Ils ont une vision très différente de la vision rose bonbon que je viens de vous présenter.
Le Pic de Hubbert
Tout d'abord, soulignons que la prévision classique "il reste assez de pétrole pour tant d'années" est faite en supposant que la consommation reste constante.
Malheureusement, c'est très loin d'être le cas. Ces dernières années, de nouveaux très gros consommateurs (la Chine et l'Inde pour l'essentiel) sont apparus sur le marché et consomment autant qu'ils le peuvent. Ceci étant dit, poursuivons.
Comme toutes les ressources finies, la production de pétrole a commencé et finira à zéro. Entre ces deux extrêmes, la production passe nécessairement par un maximum. On appelle ce maximum le Pic de Hubbert, du nom du géologue qui l'a calculé le premier.
Il se produit approximativement quand la moitié du pétrole disponible a été extraite, et tout laisse à penser que ce pic est imminent.
En 1956, le géologue King Hubbert a prédit que la production de pétrole aux USA atteindrait son maximum aux alentours de 1970 avant de commencer à décroître.
Évidemment, tout le monde l'a ridiculisé. Et pourtant, il avait raison et, depuis 1971, la production de brut aux USA ne cesse de baisser.
Bien sûr, ce phénomène n'est pas propre à ce pays mais commun à toutes les régions productrices. Seule la date diffère. À l'heure actuelle, la plupart des pays ont atteint ou dépassé leur pic de production.
Les seuls pays ne l'ayant pas encore atteint sont au Moyen-Orient.
Maintenant il est évident que, si l'on considère la production mondiale dans son ensemble,
le même phénomène doit se produire.
Selon le site de L'aspo, la date la plus probable est 2011, mais selon le Professeur Kenneth Deffeyes de l'université de Princeton, ce pic a été atteint le 16 décembre 2005 !
Une synthèse des estimations peut être consultée.
À ce point de notre raisonnement, quelques remarques s'imposent :
• Le gouvernement américain actuel rassemble beaucoup de membres de l'industrie pétrolière. Il est très probable que leur invasion de l'Irak ait été planifiée en prévision du "peak oil".
• Pour extraire du pétrole, du charbon ou des sables bitumineux, on a besoin d'énergie (pompes, etc), et donc de pétrole. En d'autres termes, il arrive
Un moment où l'extraction n'est plus rentable, et ceci quel que soit le prix du marché. S'il faut brûler un baril pour en récupérer un, on ne le fera pas, même à 10 000 $ le baril. C'est un concept que les économistes de le Terre plate ont beaucoup de mal à comprendre... De nombreuses réserves d'hydrocarbures fossiles sont donc "hors de portée" et ne seront jamais utilisées sauf, peut être, comme source de matières premières non énergétiques.
Les conséquences
Quelles seront les conséquences ? Immenses. Une fois le pic atteint, la production ne peut que chuter, ce qui signifie une explosion des prix. Actuellement, on a une crise pétrolière si la production est inférieure même d'un demi pour cent à la demande, mais cette crise sera bien plus sévère ! Bien sûr, il restera encore du pétrole pour quelques années, mais il sera cher. Très cher. Et les prix ne feront que monter...
Plus concrètement, l'explosion des prix du brut signifie, entre autres joyeusetés :
La fin de la globalisation
Plus personne n'ira faire fabriquer des T-shirts à 10 centimes la douzaine à l'autre bout du monde si le prix du pétrole atteint des sommets. Évidemment, ce n'est pas forcément une mauvaise chose, car ces emplois pourraient retourner chez nous. Toutefois, cela signifie également un bouleversement immense de l'économie qui aura le plus grand mal à s'adapter. Cela signifie aussi que nombre de produits redeviendront, comme autrefois, des produits de luxe (par exemple, les bananes et le cacao pour les européens).
Remarque : il faudrait toutefois que le pétrole devienne de l'ordre de 100 fois plus cher qu'aujourd'hui pour qu'une relocalisation profonde s'effectue.
Le transport maritime - qui peut aussi utiliser du charbon - coûte quelques centimes d'euros par T-shirt aujourd'hui. C'est l'invention du bateau à cale réfrigérée qui a permis aux bananes et aux ananas de devenir des fruits communs sur la table européenne.
La fin de l'industrie aéronautique
Cette industrie est extrêmement sensible au prix du pétrole. Dans un premier temps elle pourra survivre en augmentant ses tarifs mais, passé un certain niveau, l'inévitable envolée du brut signera sa perte. Au tout début de l'aviation, le passage d'un avion poussait les foules, éberluées, à interrompre leurs occupations et à pousser des cris de joie tandis que les gens montraient du doigt l'appareil à leurs voisins. Il se pourrait bien que, dans un futur proche, un phénomène similaire se produise à nouveau.
Regarde ! Ça alors, un avion ! Ça doit bien faire dix ans que je n'en ai pas vu un !
Remarque : on peut fabriquer le kérosène à partir du charbon - ce fut historiquement d'ailleurs le premier procédé utilisé, avant le pétroraffinage. Le
Prix de revient le rendra certes plus élevé, amenant la disparition de certaines aberrations :
• Lignes aériennes de moins de 500 km, • lignes sans escale de 10 000 km ou plus, sur lesquelles l'avion transporte au départ plus de carburant que de charge utile fin de liste
Il faut tout de même signaler qu'il existe plusieurs prototypes de turbines (réacteurs) d'avions qui fonctionnent à l'hydrogène. La grosse différence étant que l'hydrogène n'existe pas à l'état pur dans la nature.
La fin de l'automobile de masse
Aujourd'hui, il est impossible de faire circuler le milliard de voitures en circulation sur la planète sans pétrole. De nombreuses alternatives sont parfois présentées, agrocarburants, hydrogène, électricité, etc., mais aucune solution, même diversifiée, ne permet de faire perdurer la société de l'automobile telle que nous la connaissons actuellement, d'autant plus que des pays comme la Chine ou l'Inde commencent juste à accéder à la civilisation de l'automobile et que le deuxième milliard d'automobiles en circulation
Sera bientôt atteint. La fin de la société de l'automobile semble donc être une des conséquences directes de la fin du pétrole.
La fin du tourisme international
Si vous voulez un jour faire le tour du monde en "touriste", il vaut peut être mieux partir maintenant. Par ailleurs, faut-il vraiment que je vous rappelle que l'industrie touristique est une des premières industries mondiales et une source importante de devises ? Mais, rien n'empêchera les voyageurs impénitents, les vrais "routards" de se déplacer, quitte à réinventer un mode de vie plus nomade... Car les voyages redevenus longs, difficiles et coûteux, ceux qui sauront troquer, échanger, proposer leur savoir-faire sur place pourront toujours se déplacer.
La fin de l'étalement urbain
D'immenses bouleversements dans notre mode de vie sont à prévoir. Certains aspects de notre mode de vie devront être révisés entièrement. Un exemple parmi d'autres est celui des grandes mégalopoles qui ont été bâties après la découverte du pétrole. Elles ont été conçues en intégrant l'automobile depuis le début et deviendront en grande partie inhabitables. En particulier, tous les lotissements pavillonnaires situés à la périphérie des villes, non desservis par les transports en commun, seront les premières victimes de la fin du pétrole. Un crash immobilier est à prévoir et une redensification des villes semble inévitable.
C'est assurément la fin du rêve d'un pavillon avec jardin et piscine pour tous.
NDLR JANUS : Croyez-vous que la loi S.R.U. (Solidarité et Renouvellement Urbain) soit un pur hasard?...
"Gouverner, c'est anticiper" et les hommes politiques nationaux sont, bien avant nous, au courant de ce qui se prépare dans les proches décennies…
De fait, l'art de la politique est d'être, entre lobbies et population, comme entre marteau et enclume, pour devenir quelque chose de plus ou moins beau, plus ou moins bon, mais en tout cas plus ou moins utile! Par contre, je ne pense pas que les locaux aient cette même capacité à anticiper au-delà de leur mandat… Ce n'est que mon avis mais je persiste et signe!
Note optimiste : le pétrole devenu hors de prix, nous saurons concevoir des villes nouvelles avec un habitat collectif de qualité, convivial (avec de nombreux locaux collectifs) pourquoi pas des tours insonorisées, isolées aux normes HQE, avec, au pied, des jardins familiaux et de vastes espaces verts ?
La fin de la croissance
La croissance, ce n'est pas uniquement plus de biens produits, c'est également plus de matières premières et plus d'énergie consommées. Une diminution de la production globale de pétrole n'a qu'une seule issue : la décroissance, que cela nous plaise ou pas.
Un crash boursier global
La bourse dépend entièrement de la croissance et les investisseurs viennent pour gagner de l'argent, pas pour en perdre. Peu de temps après le crash, la bourse fermera, "provisoirement" bien sûr, juste le temps que le marché se rétablisse. Il ne se rétablira pas.
Remarque : ce point est contestable. Une bourse est un simple lieu d'échanges où ceux qui ont des choses à vendre rencontrent ceux qui cherchent à en acheter.
Le commerce international ne disparaîtra pas brutalement parce que le pétrole sera devenu très cher ; quant aux marchés des actions par exemple, ils sont effectivement susceptibles de dévisser mais les entreprises cotées ne vont pas s'évanouir brutalement. Elles vaudront peut-être beaucoup moins, mais elles seront toujours cotées et il y aura toujours des échanges.
On peut aussi jouer des valeurs à la baisse. Enfin, la bourse existait avant la découverte du pétrole.
Si l'économie n'est plus en croissance personne n'achète des actions qui vaudront moins chères demain. Dans une économie en crise qui décroît, la bourse n'intéresse plus personne et sans acheteur potentiel la bourse disparaît ou au mieux elle est en sommeil.
Un crash du dollar
C'est un point presque anecdotique par rapport à la situation qui affectera toute la planète (même si cet événement pourrait bien être le premier à se manifester,
Voire même le déclencheur) mais il mérite d'être souligné. Pour résumer, les USA ont réussi depuis la dernière guerre mondiale à imposer le Dollar comme monnaie d'échange pour le pétrole. En conséquence, tous les pays souhaitant en importer doivent emprunter des dollars, soutenant ainsi de façon artificielle cette devise. Dans la pratique, cela signifie que les USA peuvent ainsi se permettre un déficit commercial considérable sans conséquence immédiate. En contrepartie, si ce système s'arrête, ils seront les tous premiers à en souffrir. Néanmoins ce crash ne viendra pas aussitôt le pic de Hubbert dépassé, car dans un premier temps la hausse du prix de pétrole compensera, en dollars, la baisse du volume de pétrole extrait, pour une valeur globale en hausse.
Et évidemment, un chômage explosif, des émeutes, etc, etc.
Enfin, ce n'est pas tout. La fameuse "révolution verte" a été rendue possible par le pétrole. Bien que des agronomes occidentaux et indiens soulignent que la révolution verte en Inde fut un échec total. Le pétrole sert à fabriquer les engrais et les insecticides indispensables à l'agriculture moderne et polluante. Sans lui, les rendements s'effondrent pour le grand dam des bénéfices des grandes sociétés agro alimentaires.
L'agriculture moderne a un rendement énergétique quasi négatif (Hypothèse si l'on veut garder le même type d'agriculture : une grande part des terres agricoles devra être utilisée pour produire de l'agrocarburant pour... les tracteurs agricoles.)
Conclusion selon Eating Fossil Fuels :
La population actuelle (Entre 6 et 7 milliards) ne pourra plus être nourrie en entier.
Il est fort possible que plusieurs milliards d'humains meurent de faim dans un futur proche... Les calculs sont à faire en tenant compte de la part de terres dévolues au bétail
Si vous voulez un aperçu de ce qui risque de nous arriver, vous n'avez qu'à regarder la situation en Corée du nord pour voir ce qui se passe quand il n'y
A plus d'engrais ni d'essence pour les machines agricoles. Heureusement, tout n'est pas encore perdu puisque un peu d'aide humanitaire parvient encore à ce pays. Grâce au pétrole. Cependant le cas de l'île de Cuba ayant lui aussi perdu les aides pétrolières de l'URSS sans subir de famine permet de voir qu'un pays fertile peut s'adapter à long terme à une agriculture ne dépendant pas des produits pétroliers. Bien sûr cela passe par un changement alimentaire réduisant drastiquement la proportion de viande dans l'alimentation quotidienne.
En conclusionsachant :
• Que les derniers champs géants de pétrole ont été découverts dans les années 1960
• Que les champs géants d'Arabie Saoudite sont vieux de 60 ans, et devraient bientôt commencer à décliner
• Que les réserves des pays membres de l'OPEP ont été artificiellement gonflées dans les années 1980 suite à la "guerre des quotas" qui favorisait les pays possédant les plus grandes réserves, et que les réserves véritables sont donc inférieures à celles officiellement annoncées
• Qu'il faut trouver le pétrole avant de le consommer et que, depuis 1980, la consommation dépasse les réserves découvertes (nous dépensons actuellement quatre barils de pétrole pour chaque baril découvert)
• Que la fusion nucléaire ne sera pas maîtrisée avant une cinquantaine d'années au moins,
que la fameuse « fusion froide » reste très hypothétique et que les centrales nucléaires existantes manqueront elles aussi de combustibles.
• Que le gaz naturel commence déjà à manquer en Amérique du nord
• Que la plupart des énergies alternatives sont, en partie, rendues viables grâce à l'existence d'un pétrole bon marché (par exemple, il faut beaucoup d'énergie pour extraire le charbon et acheminer le minerai)
• Que le prix actuel du baril de brut a dépassé les…
Je pense qu'il est temps de s'inquiéter sérieusement. Après tout, la crise de 1929 (Qui était pourtant une crise de surproduction) et les deux derniers chocs pétroliers n'étaient pas des événements particulièrement joyeux. Il y a naturellement quelques optimistes qui prétendent que la situation est totalement différente, et que nous n'avons rien à craindre avant une quinzaine d'années supplémentaires (ce qui nous amène aux alentours de 2023). Je ne sais pas ce que vous en pensez mais, si la seule différence entre les pessimistes (ou plutôt les réalistes) et les optimistes est une misérable quinzaine d'années, c'est plutôt inquiétant.
Pour ceux qui seraient encore sceptiques, rappelez-vous les grèves des routiers (et des pêcheurs, mais on en a moins parlé et ils étaient plus faciles à
Ignorer). Le pays a été paralysé parce que le prix (hors taxes !) du pétrole était trop élevé. On parle ici de centimes. Imaginez ce qu'un prix à la pompe doublé, triplé, voire plus, engendrera ! Il suffit de moins d'une semaine pour que les produits frais commencent à manquer en magasin. Notez également que pendant la dernière grève des routiers en Grande Bretagne, les opérations chirurgicales non urgentes ont été annulées...
Au risque de vous surprendre, le pic de Hubbert a déjà eu des conséquences.
Le pic global ne s'est, à priori, pas encore manifesté, mais les pics locaux qu'ont connus les pays producteurs ont eu au moins deux conséquences très intéressantes :
• Les USA ont connu leur pic de production en 1970. A peine trois ans plus tard, en 1973, les pays de l'OPEP se sentaient suffisamment en position de force pour relever leurs tarifs, conduisant ainsi au premier choc pétrolier. Bien sûr, cette crise était politique. Néanmoins, elle ne se serait jamais produite si la géologie n'avait pas déjà limité la production des USA. De ce point de vue, cette crise était une répétition de ce qui nous attend. (La production hors du Moyen-Orient s'épuise plus vite, de sorte que, dans le futur, la production se concentrera de plus en plus dans cette région, qui dispose des réserves les plus importantes de la planète)
• L'ancienne URSS a connu son pic de production en 1987. Quatre ans plus tard, elle s'effondrait complètement. Bien sûr, on peut toujours dire que le communisme était inadapté et a fini par capituler devant le capitalisme triomphant. C'est peut être le cas, mais ce système a quand même tenu soixante-dix ans avant de s'en apercevoir.
La production de pétrole en Russie progresse de 12% par an et ses réserves possibles (à découvrir) représentent plus du double de ses réserves prouvées (Voir lien externe de la documentation française).
Une dernière remarque pour finir. Les agro-carburants (à tort appelés biocarburants)
Ne sont pas non plus la panacée. Ces plantes ont aussi besoin d'engrais et de pesticides, et il faut donc du pétrole pour avoir un rendement suffisant.
En outre, si l'on voulait faire rouler toutes les voitures au carburant vert, il faudrait une surface cultivable supérieure à celle dévolue actuellement aux cultures agricoles !
Et ce problème n'est pas nouveau. À l'âge d'or du cheval, en Angleterre, vers 1900, une part considérable de la production agricole était destinée aux chevaux.
Que l'on voyage en voiture ou en cheval, la problématique énergétique est la même : Si on veut de l'énergie pour se déplacer, il en reste moins pour se nourrir. Le pétrole a permis pendant des décennies de faire les deux, mais il faudra bientôt choisir.
Source :
http://www.moins2watts.fr/
NDLR JANUS :
Un article qui fait réfléchir! D'autant plus qu'il a été écrit il y a trois ans et que nous pouvons le juger par rapport à ce qui se passe de nos jours.
Je vous adresse cette analyse et ces prévisions pour vous faire prendre conscience que nous sommes à un des grands changements de société qu'a connu le monde au cours de sa très grande histoire.
La terre et l'homme ont traversé maintes crises et ères au cours de l'évolution. Les hommes bien entendu traverseront encore une fois ces bouleversements.
La différence entre jadis et aujourd'hui est quand même de taille. La population mondiale était environ un milliard et demi vers 1900. Nous sommes dorénavant sept milliards d'êtres humains et il est annoncé neuf, d'ici quelques décennies.
Avant, beaucoup de richesses naturelles minières et agricoles pour une petite population. Maintenant, de moins en moins de ressources naturelles pour une population gigantesque…
Jadis, question mode de vie, de pire on allait vers moins pire voire mieux mais à présent, ça va et ça ira de mieux vers moins bien voire pire…
Bien sûr, les quinquas et plus, risquent de n'être que simplement bousculés, mais pensez aux générations qui viennent… préparez-les, ça sera plus dur ou tout au moins autrement ! Il faudra, c'est certain, penser autrement, il faudra agir autrement, il faudra produire autrement, il faudra répartir autrement…
Chacun prendra cet article tel quel ou avec des pincettes ou avec prudence ou ne le prendra pas pour vrai… Chacun a sa liberté de penser.
Toujours est-il que JANUS estime qu'une gouvernance responsable, telle qu'il la conçoit) devra de plus en plus tenir compte de ces changements plus que forts probables, pour ne pas dire inéluctables, afin de "mieux vivre ensemble à Cogolin demain"!!!
Si vous vous documentez sur les principes généraux de l'agenda 21, vous vous rendrez compte que beaucoup de choses représentent en fait ce qui risque d'être le mode de vie de demain et après-demain.
L'art de gouverner est le savoir anticiper. Ce n'est peut-être pas un hasard si les plus hautes sphères politiques et scientifiques mondiales ont lancé l'agenda 21 en 1992… A méditer!
JANUS
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