Ecoutons un bon élève
Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation Thomas Jefferson
Si vous doutiez du mauvais élève, l'actualité vient de nous en apporter une preuve supplémentaire. En effet, comment qualifiez-vous un président de la République élu menant une politique qui fait perdre, pratiquement année après année, à son camp majoritaire: les élections communales, cantonales, régionales, européennes et coup de maître, les sénatoriales. Le sénat qui bascule à gauche, une première depuis le début de la cinquième République. Qui plus est, pendant une gouvernance de droite, preuve de l'inefficience d'une politique. Eh ben, c'est toujours le même ! C'est vraiment bien la persévérance, la ténacité à obtenir un premier prix. Heureusement que l'on a des doués qui nous gouvernent sinon dans quel état serait notre beau pays qu'est la France. In dérision veritas…
Un cancre, un bonnet d'âne ? Disons que l'élève s'est endormi sur ses lauriers ou qu'il a fait un hors sujet ou tout bonnement qu'il s'est trompé d'orientation!
Une circonstance atténuante, il n'est pas le seul. Il y a quelques mois, un test de résistance glorifiait une majorité de banques européennes sur 90 testées quant à leur capacité à faire face à un coup dur. Ce rapport en épinglait 8 et émettait des doutes pour 16. Extrait:
Les résultats du test de résistance européen 2011 montrent que les groupes bancaires européens BNP Paribas, Dexia, ING, BPCE et Caixa Geral De Depósitos, Dont les entités luxembourgeoises détiennent des parts significatives du marché domestique du crédit et des dépôts de détail, sont également à même de Résister au scénario défavorable prévu dans l'exercice de l’EBA.
SOURCE:
http://www.europaforum.public.lu/fr/actualites/2011/07/test-resistance/index.html
Comme vous venez de le lire, la banque francobelge Dexia fait partie des bonnes banques, celles qui ont passé avec brio le test de résistance. Ces derniers jours, badaboum, cette banque est démantelée pour cause de faillite virtuelle. Bravo les experts! Sans commentaire, si ce n'est que nous sommes malheureusement dirigés par ces personnes et ces instances… Cherchez l’erreur !
JANUS a deux têtes qui regardent les opposés donc, passons à l'optimisme… Après avoir lu les résultats du mauvais élève, pourquoi ne pas écouter un bon élève, prix Nobel d'économie (2001) ?
JANUS fera ses remarques au fil du texte. Le premier commentaire est qu'il est surprenant de lire en septembre 2011 cet article paru en juillet 2010. Le temps écoulé et l'actualité sociale et économique donne plus de relief à l'analyse du prix Nobel "rebel" et démontre comment les dirigeants politiques participent à la destruction économique et sociale de la planète.
Ce message veut s'associer à sa manière au mouvement de révolte des "indignés" et il y a de quoi l'être quand on apprend qu'il y a des experts qui prédisent la catastrophe et que les dirigeants font fi de leurs conseils!
La crise vue par Joseph Stiglitz. L'austérité retarde la solution des problèmes
12/07/2010 - La crise idéologique du capitalisme occidental
Il y a seulement quelques années, une idéologie à la mode - la croyance dans l'efficacité de l'économie de marché libre de toute entrave - a mené la planète au bord de la ruine.
Même à son apogée, entre le début des années 1980 et 2007, le capitalisme américain orienté vers la dérégulation n'a permis qu'à une poignée de gens, les plus fortunés du pays le plus riche de la planète, de s'enrichir encore davantage.
En réalité, durant les 30 ans de montée en puissance de cette idéologie, année après année, le revenu de la grande majorité des Américains a stagné ou baissé.
La croissance de l'économie américaine n'avait pas de caractère durable. Elle ne pouvait se prolonger qu'au moyen d'une consommation financée par une montagne de dettes toujours croissante, une grande partie du revenu national bénéficiant uniquement à une petite minorité.
JANUS : Trouvez-vous cet écart normal? 5 à 10% de la population selon les pays détient 90% de la richesse…
Je faisais partie de ceux qui espéraient que la crise financière apprendrait aux Américains et à d'autres une leçon sur la nécessité de plus d'égalité, plus de régulation et un meilleur équilibre entre le marché et l'Etat. Malheureusement cela n'a pas été le cas. Bien au contraire, une résurgence des idées économiques de droite, suscitée comme toujours par des considérations idéologiques et la défense d'intérêts particuliers, menace à nouveau l'économie mondiale - ou à tout le moins l'économie de l'Europe et de l'Amérique où ces idées continuent à prospérer.
Aux USA, cette résurgence droitière qui nie les lois fondamentales des mathématiques et de l'économie menace d'entraîner le pays à la faillite. Si le Congrès décide de dépenses qui dépassent les revenus, le budget connaîtra un déficit, un déficit qu'il faudra financer. Plutôt que de comparer les programmes de dépenses publiques avec le coût d'une hausse d'impôt pour les financer, la droite veut agir sans discernement. Refuser toute hausse de la dette publique contraint à financer les dépenses exclusivement par la fiscalité.
JANUS : Ce que vous venez de lire (juillet 2010) s'est produit, cause de la crise du début août 2011).
Cela ne répond pas à la question de savoir quelles dépenses doivent être prioritaires. Si le payement des intérêts de la dette publique ne l'est pas, un défaut est inévitable. Par ailleurs une baisse des dépenses en ce moment, en pleine crise due à une idéologie qui soutient aveuglement l'économie de marché, va prolonger le ralentissement.
Il y a 10 ans, au milieu d'un boom économique, les USA avaient un tel excédent qu'il pouvait pratiquement combler la dette publique. Des réductions d'impôt et des guerres inappropriées, une récession majeure et la hausse des dépenses de santé publique (alimentées en partie par l'administration Bush qui voulait donner toute liberté à l'industrie pharmaceutique pour fixer les prix, alors que l'argent public était en jeu) a rapidement transformé un large excédent en un déficit record en temps de paix.
JANUS : Il n'y a pas qu'en France qu'il y a un mauvais élève au pouvoir… Vous comprenez en lisant ça le pourquoi du comment nous sommes dans le désarroi économique le plus total.
Cette situation indique comment remédier au déficit américain : il faut remettre le pays au travail en stimulant l'économie, mettre fin à des guerres stupides, limiter les dépenses militaires, brider le prix des médicaments et enfin augmenter les impôts, au moins pour les plus riches. Mais la droite ne veut rien de tout çà et réclame au contraire davantage de baisses d'impôt pour les entreprises et les contribuables les plus riches, ainsi qu'une baisse des dépenses d'investissement et de protection sociale, ce qui mettrait en danger l'avenir de l'économie américaine et réduirait à rien ce qui reste du contrat social. En même temps le secteur financier américain exerce un maximum de pression pour échapper à toute réglementation, de manière à revenir à la situation antérieure alors même qu'elle conduit au désastre.
JANUS : Cela ne vous rappelle pas quelque chose en France?... Il semble que le mauvais élève français suit à la lettre le big brother américain!
La situation est à peine meilleure en Europe. Alors que la Grèce et d'autres pays de l'UE sont confrontés à une crise de la dette, la solution en vogue consiste simplement à les pousser à adopter des mesures d'austérité et de privatisation auxquelles on a tant eu recours dans le passé, avec pour seul effet de rendre les pays concernés plus pauvres et plus vulnérables. Cette politique a échoué en Asie de l'Est, en Amérique latine et ailleurs et elle échouera aussi en Europe - d'ailleurs elle a déjà échoué en Irlande, en Lettonie et en Grèce.
JANUS: Il est affirmatif le prix Nobel. Malheureusement, les dirigeants politiques n'écoutent pas les leçons du passé ou l'expérience des autres. Ils préfèrent le chant des sirènes financières au risque de couler.
Il existe une alternative : une stratégie de croissance soutenue par l'UE et le FMI. La croissance donnerait l'espoir que la Grèce remboursera sa dette, de ce fait les taux d'intérêt baisseront et l’Etat aura plus de latitude pour faire des investissements stimulant la croissance. La croissance en elle-même accroît les revenus fiscaux et réduit les dépenses sociales telles que les indemnités de chômage. Et la confiance retrouvée dope encore davantage la croissance.
Malheureusement les marchés financiers et les économistes de droite prennent le problème à l'envers : ils croient que l'austérité va générer la confiance et que la confiance va générer la croissance. En réalité l'austérité mine la croissance, ce qui affaiblit la position budgétaire de l’Etat ou à tout le moins se traduit par une amélioration bien moindre que celle promise par les partisans de l'austérité. Quoi qu'il en soit, la confiance est ébranlée, ce qui met en mouvement une spirale descendante.
Avons-nous besoin d'une autre expérience qui sera chère payée si nous appliquons des idées qui ont déjà échoué à de multiples reprises ? Si l'Europe ou les USA ne parviennent pas à restaurer une croissance saine, cela aura des conséquences négatives pour toute l'économie mondiale. Si les deux échouent ce sera désastreux - même si les principaux pays émergents atteignent une croissance durable. Malheureusement si la sagesse ne l'emporte pas, c'est la direction vers laquelle se dirige le monde.
JANUS: Après cette lecture, vous comprenez pourquoi mes messages, depuis le début de COGOLINFORUM en septembre 2009, ne sont pas optimistes quant à un rapide retour à la normale des fondamentaux économiques.
17/01/2010 - "L’austérité ne fait que retarder la solution des problèmes"
Marianne : Vous mettez en cause les politiques de rigueur adoptées par les pays européens. Angela Merkel, Nicolas Sarkozy et la Commission européenne présentent ces politiques comme indispensables pour les pays de la zone euro. Pensez-vous qu’une autre politique est possible avec la monnaie unique ?
Joseph Stiglitz : Certains pensent que l’austérité est le prix à payer, un mal passager mais nécessaire. Mais non. L’austérité ne fait que retarder la solution des problèmes.
Les économies seront plus faibles, les rentrées fiscales aussi, et le chômage sera plus élevé. La question politique se pose à des pays comme la Grèce, l’Espagne, l’Irlande d’assumer des taux de chômage de 20 %, voire de 30 %, sur une longue durée.
C’est intenable, sauf à prier que quelque chose arrive qui modifie la situation, une guerre par exemple ! En fait, par les tensions qu’elle génère, l’austérité est une menace pour les démocraties. Vous pouvez faire en sorte que l’économie croisse plus vite en investissant davantage.
JANUS: Plus d'un an après cette interview, donc au début septembre 2011, Christine Lagarde, présidente du FMI, demande instamment aux Etats-Unis et à l'Europe d'engager des plans de relance économique… Que de temps perdu!
La Grande-Bretagne, la France et d’autres pays peuvent emprunter de quoi investir dans l’éducation, les infrastructures, la santé et les technologies. Ils obtiendront un retour sur investissement supérieur au coût de la dette. L’Allemagne a des excédents qui lui permettraient d’augmenter sa consommation, d’importer davantage et d’aider ainsi les autres pays européens. Une telle solidarité permettrait à l’euro de survivre, et soutiendrait les pays comme la Grèce et l’Irlande qui sont réellement contraints à l’austérité. Il existe donc une alternative économique. Mais ce n’est pas un problème économique, c’est un problème politique.
JANUS: Justement, le problème est que c'est un problème politique et je ne crois pas que l'on ait des hommes politiques à la hauteur des décisions à prendre! Vous avez ce prix Nobel qui dit d'investir dans l'éducation et que fait le gouvernement? Il supprime des postes, il ferme des classes… Qui a raison?
M. : Vous envisagez la sortie de certains pays de l’euro, en vous fondant sur l’expérience de l’Argentine dans les années 90. Mais l’Argentine, en dévaluant, a imposé au peuple argentin une austérité dramatique pendant plusieurs années. Quel responsable politique peut faire un tel pari économique ?
J.S. : L’Argentine est un bon exemple. Après avoir dévalué, et surtout restructuré sa dette, elle a payé le prix fort. Mais elle a connu ensuite six années de croissance, qui lui ont permis de réduire à 13 % un taux de pauvreté qui atteignait auparavant 40 % de la population. Le chômage est aujourd’hui inférieur à celui que connaissent les Etats-Unis. Tous les problèmes de l’Argentine n’ont pas été résolus, mais la situation est objectivement meilleure aujourd’hui qu’auparavant. En sortant de l’euro et en restructurant leur dette, la Grèce et l’Espagne retrouveraient leur compétitivité. Ces pays n’auraient évidemment plus accès aux marchés de capitaux. Mais c’est déjà le cas de la Grèce aujourd’hui. La pire des punitions, c’est ce qui leur arrive en ce moment…
JANUS: Croissance ou austérité? J'ai fait mon choix. Et vous?...
M : Dans votre livre Le Triomphe de la cupidité, vous souhaitez qu’une autre vision de l’économie permette l’avènement d’une nouvelle société. Mais on a l’impression que rien n’avance et que les responsables politiques cherchent surtout à retrouver « le monde d’avant » 2007…
J.S. : Dans l’esprit de beaucoup de citoyens, la crise a ancré l’idée que l’ancien cadre conceptuel de l’économie ne fonctionne pas et qu’il faudrait en trouver un nouveau. Hélas, les gouvernants de certains pays demeurent dominés par leur système financier. Les idées orthodoxes, l’idéologie du libre marché ont repris le dessus. La volonté de régulation des marchés et de réduction des inégalités faiblit. La victoire des républicains aux élections de midterm et les compromis que passe le président Obama avec le Congrès paraissent condamner toute idée de rupture avec le règne du capitalisme financier.
M : Finalement, est-ce qu’on ne va pas assister à un nouveau « triomphe de la cupidité » ?
J.S. : Lors des élections de novembre 2010, de nombreux citoyens américains étaient en colère contre leur gouvernement, parce qu’il a préféré protéger les banques plutôt que les citoyens. Il y a donc eu un mouvement vers la droite, car les électeurs étaient déçus par Obama. Mais les citoyens n’adhèrent pas au Tea Party. Lorsqu’on leur demande qui est responsable de la crise, ils répondent : c’est Bush ! C’était donc un vote de protestation. Le compromis que passe le président Obama avec les républicains est très mauvais. C’est un renoncement à taxer les plus riches, le 1 % des citoyens qui concentrent 40 % de la richesse. Je crois qu’un moment politique important, favorable à une réforme de fond du capitalisme, a été raté. Les compromis vont retarder le retour de la croissance aux Etats-Unis, ce qui rendra les électeurs encore plus furieux. En 2012, la question sera alors : les citoyens iront-ils davantage encore vers la droite ? Personne ne le sait encore.
JANUS: Il est terrifiant de constater comment le monde dépend de la politique intérieure des Etats-Unis. Comme il est dit en bourse, l'Amérique éternue et le monde s'enrhume.
M : En 2011, la France préside le G20. Croyez-vous que Nicolas Sarkozy soit en mesure d’imposer ses vues pour un nouveau Bretton Woods - un nouveau système de régulation monétaire international à la Chine et aux Etats-Unis ?
J.S. : Le G20 est à un tournant. La crise avait provoqué la peur dans le monde entier et avait conduit les dirigeants à prendre des mesures très fortes : stimulation de la croissance, assistance aux pays en voie de développement, discussion sur une réforme de la finance… Mais, une fois que la peur s’est éloignée, la motivation s’est évaporée, chaque pays est retourné à ses propres problèmes, et chacun a établi un diagnostic différent. L’Europe et les Etats-Unis stagnent, mais les uns ont fait le choix de l’austérité, l’autre de la relance. Le monde diverge sur les solutions.
M : La Chine promet d’aider l’Union Européenne à affronter la crise de la dette, en achetant des emprunts d’Etat espagnols, grecs, portugais. Est-ce une bonne chose, la Chine est-elle capable de remplacer les Etats-Unis, d’ici à une vingtaine d’années ?
J.S. : L’influence de la Chine sera supérieure dans ce siècle à ce qu’elle était dans le précédent. Il n’y a aucun doute là-dessus. Il n’y a pas de doute non plus que ses réserves financières considérables vont accroître cette influence, comme l’avait fait le dollar avec les Etats-Unis pendant les cinquante dernières années. Mais l’influence des Etats-Unis provenait aussi de leurs idées, comme la démocratie et l’égalité. Le problème, c’est que l’économie américaine ne fonctionne plus et que nos idées se perdent. La démocratie est un bon principe selon lequel « un homme égale une voix ». Mais, hélas, aujourd’hui les banques disposent de 51 % des votes, car elles achètent les gouvernements. Les Etats-Unis et l’Europe retrouveront leur place dans le monde lorsqu’ils auront non seulement rebâti leurs économies, mais aussi renoué avec leurs idées fondatrices.
Propos recueillis par Marie-Eve Bourgois et Hervé Nathan - Marianne2
* Économiste, professeur à l’université de Columbia. Représentant célèbre du courant néokeynésien, il a reçu le prix Nobel d’économie en 2001. Son dernier livre, Le Triomphe de la cupidité (2008), vient d’être réédité en poche par Bab
P.S. : Vous l'avez compris mais je prends toutefois un malin plaisir à vous le rappeler, les initiales J.S. de ce texte, vu la teneur du propos, n'ont ni de près ni de très loin, que dis-je, ni d'énormément loin, aucun rapport avec les initiales du gérant actuel de Cogolin.
JANUS:
Il semble que le système en place soit voué à l'implosion. Il va y avoir de la casse, des perturbations, de la souffrance et une multitude de désespérances.
C'est malheureusement le prix qu'il nous faut payer pour que nos dirigeants aient la prise de conscience qu'il faut désormais penser autrement la vie d'une société, la vie en société. Il est déplorable de le constater mais le libéralisme débridé a conduit à un recul de toutes les avancées sociales que les générations précédentes on réussi à obtenir non sans peine. Le politique doit revenir aux commandes de l’économie pour redonner des axes dans lesquels le bien-être de la personne est prioritaire sur les retombées financières des banquiers. Le financier doit impérativement reprendre son rôle et n'être qu'au service de l'économie pour que celle-ci soit au service de l'homme et non le contraire. Le politique doit reprendre les commandes de l'économie et ne plus être la victime de la loi du marché. La finance doit à nouveau créer sa richesse sur la réalité de la production, du travail et non plus sur la spéculation artificiellement provoquée sur les marchés boursiers. Le politique se doit d'équilibrer les deux économies que sont l'économie réelle et l'économie virtuelle, autrement dit de la spéculation. Le politique doit faire en sorte que l'économie et le social ne se freinent plus l'un l'autre mais bien au contraire que l'économie et le social se mettent au service l'un de l'autre et réciproquement.
Il y a trop de différence, trop d'écart, trop de disparités, trop d'injustice, qui divisent les personnes. Nous ne pouvons vivre en hermite. Nous avons tous besoin des autres. C'est le principe de la vie en société.
Le système économique actuel, qui rend l'âme, nous a divisés, nous a formatés pour être des rivaux. Le futur système économique devra nous remodeler en partenaires, en collaborateurs, en assistants, en collègues. Vous rendez-vous compte que l'on a instauré une fête des voisins pour se rencontrer au moins une fois par an alors qu'il y a cinquante ans, cela était naturel tout au long de l'année. Il y a une chanson d'espoir et d'union qui disait à une période noire de l'histoire de France: "Ami entends-tu…" Ami(e) réveille-toi, ça ne tombera pas du ciel !
DU NATIONAL AU LOCAL:
Vous avez pu constater le comportement des touristes cet été. Il est fort à parier qu'il en sera de même pendant plusieurs années. La conséquence du désarroi ambiant est de fait une baisse globale des recettes même si certains tirent leur épingle du jeu. Il faut repenser une gestion communale et intercommunale qui fait sienne la célèbre devise "Un pour tous et tous pour un". La politique locale doit être plus cohérente, doit faciliter la cohésion sociale, doit soutenir le tissu économique. En effet, il faut innover, s'orienter vers d'autres débouchés, recréer et stimuler une dynamique de croissance soutenable reposant sur les nouvelles données et les nouveaux paramètres de l'économie.
JANUS vous détaillera ses idées et propositions pour la commune et l'intercommunalité au fil du temps qui nous rapprochera de 2014, l'année du changement!
Pour conclure, JANUS te dit :
Plutôt que d'attendre au port que cesse le mistral, profite du vent impétueux pour apprendre à surfer sur la vague.
JANUS
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