peut-on continuer comme cela?
Au début des années 60, déjà un demi siècle, le golfe était quasiment sauvage. Un rivage naturel comme dans les temps immémoriaux. Des marais alimentés par le Bourrian et la Giscle occupaient tout le fond du golfe. La nature omniprésente offrait quelques arpents de terre à des fermes, bergeries et cabanons, éparpillés çà et là. Les villages reclus sur eux-mêmes avaient un habitat qui ne croissait qu'avec la démographie naturelle de ses propres habitants. Le trafic routier végétait et les routes pouvaient absorber le flux raisonnable des automobiles encore peu nombreuses. Pour dire, de LA FOUX à Ste-MAXIME, au niveau de la Giscle, existaient encore 3 ponts. Non pas un pont routier à 3 voies mais un premier pont à une voie automobile avec des feux rouges pour assurer l'alternance; un second pont pour le chemin de fer (eh oui, il y avait jadis un train); un troisième qui était en fait une passerelle pour piétons et vélos!
Un beau jour, BB a élue domicile à St-TROPEZ, les folles années ont aiguisé les appétits, le tourisme a eu une poussée exponentielle et les requins magouilleurs ont métastasé tout le golfe avec leur cancer béton!
Aucune anticipation, aucun plan au long terme (ou alors les décideurs de jadis étaient plus que myopes), ont fait que nous en sommes ici et maintenant, au niveau de saturation et d'inertie socioprofessionnelle présent.
Je pose la question pour lancer ce premier thème de débat : Pouvons-nous et devons-nous continuer comme cela?...
Ceux qui pensent oui, pourquoi? Ce qui pensent non, pourquoi?
Je suis persuadé quant à moi que l'on ne peut plus et que l'on ne doit plus continuer ainsi.
Les cinquante années de "folie faussement prospère" que nous avons vécu ont poussées politiques, entrepreneur actants du tissu économique local, population à mettre insidieusement en place tous les éléments du déclin. Je pense sincèrement la région en survie et que si on ne change pas radicalement la manière, à notre échelle, de gérer commune, mais au-delà de ce premier maillon administratif, gérer département et région, nous auront à faire face à de sérieuses désillusions!
A tous mes détracteurs, je pose la question suivante:
Après Paris, nous sommes depuis longtemps le premier département français en termes de destination touristique. La logique voudrait que cela génère une masse d'argent colossale or qu'avons-nous en terme d'infrastructure sportives, de loisirs, de spectacle, de culture et même de liaisons routières?... A ce propos, les romains, en leur temps, avaient déjà compris que les voies dites romaines seraient la clé du développement économique en facilitant la communication, les échanges culturels et de marchandises.
Pourquoi 2000 ans après, le Golfe de Saint-Tropez, mondialement connu, est-il toujours au bout du bout du monde?...
Ceci pour demander à mes détracteurs:
Pourquoi d'autres départements moins touristiques arrivent à faire ou à avoir ce qui nous manque?...
Pourquoi être premier en terme de tourisme et loin derrière en terme de mieux-vivre social, d'offres culturelles, de développement économique?...
Je vous invite donc à alimenter ce forum-débat au fil du temps.
Lorsque le débat contradictoire mais néanmoins constructif aura explorer un grand nombre des aspects de la question initiale du débat, j'ouvrirai un nouveau thème de réflexion sur le mieux-vivre à Cogolin demain et ainsi de suite pour chaque thème abordé.
C'est ce qui manque qui donne la raison d'être. (Lao-Tseu)
Je ne peux rien pour qui ne se pose pas de questions. (Confucius)
Qui ne se préoccupe pas de l'avenir lointain, se condamne aux soucis immédiats. (Confucius)
Comme vous le constatez, des milliers d'années après, la nature humaine est toujours confrontée aux mêmes problématique : que faire? Pourquoi le faire? Comment le faire?
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