Intercommunalité: une force qui plombe ou qui propulse?
Pourquoi pas une économie interrelationnelle pour demain
A l'orée de la future intercommunalité, JANUS se demande si cette nouvelle institution ne sera ni plus ni moins qu’un transfert de compétence gestionnaire ou si elle sera vraiment ce qu'elle doit être c'est-à-dire une équipe intelligente, visionnaire, qui mettra en place une stratégie concertée de vie et de développement au service de l'habitant. Une stratégie au long terme rendant les projets cohérents entre eux et construisant la cohésion sociale et économique de cette intercommunalité. Le SCOT en dessine déjà les grandes lignes mais se déroule à la lenteur d’un escargot faute d’une instance supérieure mobilisatrice.
A quelles conditions l'économie locale peut-elle encore tenir ensemble la performance économique, l'attractivité territoriale, l' éco efficience, l'équité, la responsabilité individuelle sociale, la citoyenneté, les diversités culturelles et les équilibres de la biosphère qui permettent une société inventive et apaisée, une nature préservée (les deux n’étant pas du tout incompatibles)…
Cette intercommunalité se devra de gérer l’organisation des entreprises et des territoires et déterminer la compétitivité et l'attractivité autour des liens hors marché, aval et amont.
Les exigences de plus en plus importantes du marché imposent la nécessité de mutualiser les moyens publics et privés.
En effet, l'imbrication public-privé peut offrir dans un partenariat de nouvelles transversalités et interfaces régulatrices entre le marché et l'institutionnel et entre local et régional.
De nouvelles modalités organisationnelles et pratiques de lien de bonne entente entre les propres acteurs de l'économie locale doivent se mettre en place dans le futur proche. Je suis persuadé qu’une intercommunalité intelligente peut être fondamentale et même primordiale à cet effet, à condition que les 12 maires en soient conscients et oeuvrent en ce sens. Il semblerait que ce ne soit pas le cas actuellement vu l'égoïsme archaïque de certains. A vous, lors de la prochaine échéance locale, de mettre en place des premiers édiles modernes et innovateurs!
Une solution, entre autres, pourrait être trouvée dans la création d’un réseau du Golfe permettant de partager les informations de la planification du développement économique du territoire.
Cette plateforme internet permettrait la mise en place d'une coopération, d'une alliance stratégique, d'un partenariat, ainsi qu'une collaboration, une mise en commun d'une information ou d'une connaissance, une mutualisation pour la promotion, la circulation, la sécurité.
Un tel réseau permettrait une économie non négligeable de temps, d'énervement, d'argent, etc.
La mise en œuvre de ces modes interactifs, collaboratifs ou coopératif, et des modèles de l’action publique pourraient être mis en synergie sur des objectifs communs, réduisant d’autant le coût pour tous. JANUS vous fera part de ces projets en temps voulu…
Je crois qu’une intercommunalité ne se doit pas que d’être gestionnaire.
Elle se doit aussi d’insuffler une motivation, une dynamique commune Autour d'une charte, d'un label.
Elle se doit d'être créative en lançant des initiatives stimulant l’émulation dans toutes les communes du Golfe.
Elle doit au travers d’un schéma global de cohérence et de cohésion répartir les localisations territoriales avec la mise en place de ces liens intercommerces, interentreprises, interartisans afin de créer un environnement économique et social proche et sûr qui facilite les coordinations et leurs liens.
Ainsi, la constitution d'alliances et de réseaux entre entreprises (mêmes concurrentes) pourra développer les avantages spécifiques de chacune d'entre elles non seulement en termes de coûts mais aussi de stratégies globales ou /et sectorielles.
L’intelligence territoriale
L'élu doit reconstruire son rôle : de décideur quasi exclusif ou d'arbitre, il doit devenir facilitateur, catalyseur d'intérêts, accompagnateur des savoir faire locaux.
En effet, les différentes communautés économiques, même si elles cohabitent ensemble et se croisent, même si elles empruntent des formes communes de travail et partagent de grands principes, ne sont pas exemptes, de manière implicite ou explicite, de contradictions, d’enjeux de pouvoir et de luttes d'influence entre elles comme à l’intérieur de chacune d’entre elles. Les positionnements sociaux, les manières de penser ou les valeurs et les intérêts globaux de leurs acteurs ne sont pas les mêmes hors des domaines qui les réunissent. C’est pour cela que le rôle de l’élu doit devenir médiateur afin de faire émerger le terrain commun d’entente :
« un pour tous, tous pour un ».
On n’impose plus un projet à la population. On associe celle-ci à un projet qui s’inscrit dans une stratégie qui a tel but.
Par ailleurs, la précarisation qui se développe et qui semble-t-il va encore se développer oblige toute intercommunalité intelligente à penser à favoriser l'économie sociale et solidaire.
L’économie sociale et solidaire n’est en rupture ni avec l’Etat ni avec l’économie marchande lucrative mais tente plutôt d’établir des complémentarités en offrant des espaces et des possibilités techniques (des outils) de pilotage concerté.
Les nouvelles formes d’intervention publique locale (action territorialisée et partenariale) trouvent un écho favorable auprès des acteurs de l’économie sociale et solidaire qui, non seulement, adhèrent bien évidemment aux objectifs de lutte contre le chômage et d’organisation d’un développement économique respectueux de l’homme et de son environnement, mais sont aussi forces de proposition en matière d’outils de concertation et de développement économique (SCIC, coopératives, régies de quartier, etc.).
Ces formes de coopération internalisées et externalisées réaffirment l’importance de l’interdépendance entre individus, entre groupes sociaux et entre différents types d’organisations sociales, publiques et économiques.
De même les territoires sont appelés à se considérés en interdépendance :
de l’échelle du quartier ou du village à l’intercommunalité ; de l'intercommunalité à une autre intercommunalité ; de la ville à la campagne ; du département à la région.
La solidarisation des individus, des acteurs et des territoires est le défi du XXI ème siècle qui doit compléter celui de la décentralisation.
Cette union économico-sociale de l'intercommunalité ne signifie pas l'abnégation de son identité communale, ne signifie pas une totale fusion, bien au contraire.
Le réseau économique "commun" cité plus haut est un lien pour permettre aux acteurs économiques et sociaux à mieux faire valoir leur particularisme communal dans une âme intercommunale commune et labellisée. C’est l’image du collier de perles que JANUS a évoqué dans d’autres messages.
Le particularisme communal devra s'appuyer sur la notion de ville durable.
En effet une ville durable est une ville capable de se maintenir dans le temps, de garder une identité, un sens collectif, un dynamisme à long terme. C'est ce qu'ont oublié les précédentes gouvernances ou, pire, qu'elles n'ont pas voulu faire… CQFD!
Pour se projeter dans l'avenir, la ville a besoin de tout son passé, d'une distance critique par rapport au présent, de sa mémoire, de son patrimoine, de sa diversité culturelle intrinsèque
Et de projets multidimensionnels.
La ville durable se doit de pouvoir offrir une qualité de vie en tous lieux en développant de nouvelles proximités : commerces et services de proximité, nature et loisirs de proximité, démocratie de proximité, proximités aussi entre les différentes cultures de la ville, entre les groupes sociaux, entre les générations. Cela oblige à penser différemment des catégories longtemps étanches, des couples apparemment irréconciliables, pour ouvrir la voie à un retour à une manière de vivre ensemble plus confraternelle, conviviale, solidaire.
Le monde annoncé par les experts pour demain (prenez conscience que c'est relativement proche) doit déjà nous faire envisager un nouveau mode de vie personnel et communal.
Quartiers "inanimés" avez-vous donc une âme?
L'explosion centrifuge des habitations vers la périphérie des villes a coupé le lien social et solidaire qui découlait naturellement du proche voisinage d'antan.
Par ailleurs, cet éclatement des quartiers vers l'extérieur s'est fait sans création de lieux de vie, de petits commerces, coupant encore plus ce lien social.
La multiplication des centres commerciaux et des zones d'activités loin du centre des villes oblige le recours à la voiture. Ce qui jadis semblait être un avantage risque fort, dans les années qui arrivent, de devenir un inconvénient car tout une frange de la population n'utilisera plus son véhicule pour un oui ou pour un non.
C'est pour cela qu’une gouvernance communale intelligente devrait considérer autrement le développement de Cogolin. Les enjeux économiques et sociaux ne sont plus tout à fait les mêmes, « futur » oblige.
Il faut donner vie aux quartiers et faire du centre ville, un centre commercial quasi piétonnier mais pas inanimé comme il est depuis trop longtemps. Forces vives de Cogolin, avez-vous conscience que vous avez mis et remis aux commandes une gouvernance qui n'en a rien à cirer de ce qui est le principe même du dynamisme : la vie! La vie sociale, la vie économique, la vie culturelle, la vie de la ville, etc! Est-ce cela que vous voulez encore une fois en 2014? Ne prenez pour exemple que le boom économique de Cogolin depuis 2008 … Pardon, je me suis mal exprimé, j'aurais dû dire le boum économique… Sans commentaire! En effet, la crise n'est pas une excuse, elle est un prétexte !
Il faut aussi Mettre en place un service de transports en commun communal et défavoriser l'utilisation de la voiture en centre-ville.
Mais pour cela, il faut une gouvernance qui regarde vers le futur, en comprenne les nouveaux enjeux, et réoriente ses priorités afin de mettre en place une stratégie de revitalisation du centre ville.
On peut faire plus avec autant car on ne dépense pas plus, on fait autrement. On cesse de disperser, on concentre. On ne voit pas plus grand rarement mais moins important plus souvent.
Pour conclure, j'affirme que les clés du développement économique et social de demain passe par la prise en compte de la notion de ville durable et d'une intercommunalité intelligente qui met l’habitant au centre de ses préoccupations.
La crise, plus profonde donc plus longue qu'on veut nous faire croire, et le désengagement de l'état vont pousser les communes à un partenariat avec le privé.
Ce n'est qu'une louable et raisonnable entente entre ces deux parties qui permettra demain le mieux-vivre ensemble à Cogolin et dans le Golfe !
Comme toujours, quels sont les objectifs de la gouvernance actuelle pour le Cogolin de demain ? ... Silence radio! C'est bien triste!!!
Si vous appréciez les idées socio-économiques de JANUS, faites connaître COGOLINFORUM à votre entourage et surtout parlez-en à tous les intervenants du tissu économique cogolinois et du Golfe.
Plus nous serons et plus nous pourrons faire changer les choses utilement !
JANUS
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