Cogolin Forum

Le SCOT - partie 8 (3/3)

Suite et fin de la partie 08 de ma lecture commentée du chapitre Plan d’Aménagement et de Développement Durable du document Schéma de Cohérence Territoriale des cantons de Grimaud et de Saint-Tropez.

- Dans le SCOT :

Le diagnostic a permis de mettre en évidence un important besoin en logements locatifs pour les actifs du territoire.
La réponse à ce besoin devra être mise en oeuvre conjointement à l'effort de construction de logements permanents.
Compte tenu de la pression foncière que connaît le territoire, les collectivités publiques devront prendre une part active dans la réalisation de logements pour actifs.
En effet l'acquisition, la construction ou la gestion d'un parc de logements locatifs, dont une partie au titre du logement social, par les communes s'avère aujourd'hui la seule façon de maintenir une offre de location adaptée à la population active du territoire.


JANUS :

Attendons pour voir le côté volontariste de Mr le Maire pour aider la petite population active de Cogolin…

Un peu plus de transparence et de communication sur les projections ou plans à moyen et long terme seraient les bien venues de la part d’un maire qui normalement devrait gérer une commune pour ses habitants. Du moins, c’est ma vision du service public, du service au public !

- Dans le SCOT :

3.2.4. L'intervention foncière.
L'efficacité d'une politique foncière dans le territoire du SCoT est essentiellement fonction des moyens financiers susceptibles de lui être consacrés.
C'est moins, en effet, la rareté du foncier disponible que le coût d'acquisition de ce foncier qui conditionne la mise en oeuvre de politiques publiques d'équipement ou de logement.
Beaucoup des communes du SCoT ont constitué un patrimoine de terrains constructibles et d'autres communes ont identifié des terrains susceptibles de recevoir des opérations d'habitat comportant pour partie de l'accession à la propriété et pour partie du logement locatif et social.
Les principales opérations sont localisées dans le document d'orientations générales du SCoT.
L'intervention foncière pourra s'opérer au niveau communal ou intercommunal avec le soutien des politiques régionale (Etablissement Public Foncier Régional) ou départementale.


JANUS :

Attendons pour voir…

- Dans le SCOT :

.3. L'équilibre des activités économiques et de la vie sociale.
La vie économique et sociale est organisée autour de la prédominance des fonctions résidentielle et touristique, avec pour conséquences :

- du fait de la prédominance des résidences secondaires :
une pression foncière élevée, un haut niveau de vie des résidents poussant à la hausse le coût de la vie et des services locaux,
une pyramide des âges déformée au profit des classes d'âge élevées ;
- du fait de la mono activité touristique :
une économie de cueillette,
des activités saisonnières et précaires,
la prédominance des services,
la faiblesse des investissements productifs, ...

Le SCoT vise un objectif de retour à un équilibre économique et social global, caractérisé par une "vie à l'année".


JANUS :

Très bonne initiative ! Reste à savoir comment l’intercommunalité va relever ce défi et plus particulièrement la gouvernance actuelle, en ce qui concerne Cogolin.
A toute chose, malheur est bon. La crise peut être l’occasion de casser une façon de penser le tourisme et d’imaginer d’autres voies de développement économique et touristique.
Le monde change, essayons de nous y adapter sans perdre de temps…

- Dans le SCOT :

3.3.1. L'équilibre économique : annualisation et diversification.
Le SCoT se fixe comme objectif de rétablir un certain équilibre économique au travers :
- de la maîtrise de la fréquentation du territoire, par des choix d'équipements et de gestion touristiques privilégiant la qualité plutôt que la quantité ;
- la valorisation de l'importante économie résidentielle, en mutation vers la résidence permanente ;
- de la recherche d'activités annualisées, dans tous les domaines, et d'emplois pérennes,
cette annualisation devant s'appliquer en priorité au tourisme, par la poursuite du développement du tourisme hivernal et d'affaires ;
- du développement de l'agriculture, les activités agro-sylvo-pastorales constituant une partie importante de l'économie locale et ces activités étant, par nature, des activités annualisées ;
- de la diversification économique, l'accueil de nouvelles entreprises et de nouvelles activités, exigeant la constitution d'une offre de terrains, ou d'immobilier, adaptée.


JANUS :

Comme vous pouvez vous en rendre compte, ces documents sont très pertinents. Cependant, pensez-vous que les actions de la gouvernance actuelle vont dans ce sens ?
Nous verrons dans quatre ans car je n’en démords pas que tous les travaux engagés le sont dans un même objectif.

1) Je me trompe, les travaux n’ont que leur propre finalité intrinsèque.
Je me pose alors des questions sur la compétence de l’équipe en place à gérer au long terme une commune. En effet, si le maire fait des travaux sans les intégrer dans un plan de développement, ça craint !!!
2) Je ne me trompe pas, les travaux font partie d’un plan d’aménagement plus vaste que les simples travaux réalisés ici ou là. Dans ce cas, pourquoi Mr le Maire ne l’explique-t-il pas à la population, première concernée ? De quoi a-t-il peur ?

Lorsque les travaux seront finis, nous jugerons de la volonté de la municipalité à vouloir résoudre ou tout au moins amenuiser les différents problèmes énoncés dans ces documents, en s’évertuant à mettre en œuvre tout ou partie des conseils donnés dans ces mêmes documents.

- Dans le SCOT :

3.3.2. Un environnement d'équipements et de services favorable au développement économique.
L'action économique d'annualisation et de diversification peut s'opérer de manière directe par des actions de promotion, prospection et animation, mais exige, plus encore, une action sur l'environnement général des activités et des entreprises.
Un certain nombre de politiques structurantes doivent être menées pour favoriser le développement économique, dans les domaines du logement, des services à la population et des équipements structurants.

• Le logement.
Le logement des actifs permanents, et à un degré moindre celui des saisonniers, constitue une des priorités du SCoT ; en effet la rareté de l'offre de logements permanents et le niveau des loyers demandés constituent un frein au recrutement de collaborateurs par les administrations et les entreprises et un argument pour justifier les délocalisations et restructurations.
Une offre locative et des logements dits sociaux doivent être mobilisés à un niveau communal ou intercommunal.
Concernant le logement des saisonniers, un certain nombre d'entreprises touristiques ont pris des initiatives pour le logement de leurs collaborateurs.
Le SCoT encourage les communes à apporter leur contribution, mais ne propose aucune méthode ni aucun quota en ce domaine, en cohérence avec la préférence donnée, par le SCoT, à l'annualisation des activités économiques.

• Les services à la population.
L'installation d'entreprises dans le territoire du SCoT et le développement des emplois à l'année seront également favorisés par le renforcement de l'offre dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement, ainsi que pour ce qui concerne la formation professionnelle initiale ou continue, afin d'apporter aux entreprises les compétences qui leurs sont nécessaires.
Si les services à la population doivent prendre en compte la pyramide des âges actuelle et les besoins des personnes les plus âgées, les populations d'âge actif demandent également des équipements et services, dans le domaine de la petite enfance (halte-garderie et crèches) et de la jeunesse (sports, loisirs et culture).


JANUS :

Toujours aussi pertinent !
Les experts donnent la méthodologie de la démarche : agir en amont !
Quand il existe un manque, il faut le combler.
Gouverner, c’est anticiper et pour cela, il faut faire des choix. Le principal choix étant quelle sont les priorités que je donne à mon action ?...
Au vu des manques existants, je suis certain de ne pas avoir les mêmes priorités que Mr le gérant de Cogolin…

au point de vue des loyers.
Il ne faut pas que pointer du doigt le bailleur.
Un propriétaire loue pour avoir un revenu locatif, pour gagner de l’argent.
Ceci signifie qu’une fois déduit l’ensemble des charges (investissement, fiscalité communale et sur le revenu, travaux), il lui reste une somme valant justifiant l’investissement malgré le risque.
Je parle ici de la location à l’année et déclarée.
L’un appelant l’autre… les lois trop protectrices pour le locataire, une taxe foncière excessive et des syndics relativement chers conduisent à ce que les propriétaires préfèrent la location saisonnière plutôt qu’à l’année. Et poussent les loyers à la hausse car les charges fiscales sont trop importantes.
- Pourquoi ne pas plancher sur une baisse de la fiscalité locale, sous condition d’une baisse du loyer, pour tout logement louer pour résidence principale, donc à l’année ?

- pourquoi l’état ne plancherait-il pas lui aussi sur la possibilité d’un abattement fiscal sur les revenus de loyers locatifs à l’année sous condition d’une baisse du loyer, afin d’inciter les propriétaires à louer ?
Logique de l’absurde :
Vaut-il mieux gagner 1 000 en reversant 800 ou gagner 500 en reversant que 100 ?... CQFD !
Une logique de société qui peut aller très loin… Moins d’argent pour le loyer, donc plus d’argent pour vivre, donc plus d’achat, donc plus de produits vendus (bon pour l’emploi), donc plus de TVA (bon pour l’état), donc plus de chiffre d’affaire, donc plus de taxe professionnelle (bon pour l’intercommunalité), etc…
C’est peut-être simpliste mais il y a de ça…

Ceci pour vous dire que le manque à gagner de prime abord pour la commune peut se révéler payant par les retombées probables sur l’économie et la vie locale.

Utopie ?... peut-être pas.

- Dans le SCOT :

3.4. La diversification des modes de déplacements et la maîtrise de l'usage de l'automobile.

Le schéma d'amélioration de la desserte routière du golfe de Saint-Tropez approuvé entre octobre 1999 et mars 2001 retient :
- la création de sections de voies nouvelles permettant de soulager l'axe principal d'une partie du trafic qu'il supporte et de lui conférer un caractère de boulevard littoral ;
- et l'aménagement sur place d'itinéraires existants, partout où cela est possible.
Les voiries nouvelles et les sections aménagées mentionnées dans le SCoT, se verront dotées de caractéristiques réduites :
une voie de circulation par sens et des créneaux ponctuels de dépassement,
des rampes et pentes limitant les terrassements.
Enfin, bien qu'étant située pour partie à moins de 2 kilomètres du littoral, la voie de contournement ouest de Sainte-Maxime a été considérée par le ministère de l'Environnement, co-signataire de la décision ministérielle de mars 2001, comme compatible avec la loi Littoral en raison de sa vocation de voie de desserte locale et de sa position perpendiculaire au littoral.
Ces caractéristiques permettront une bonne insertion dans le paysage, tandis que, par ailleurs, le SCoT prend les dispositions nécessaires pour :
- éviter que le renforcement du réseau routier ne favorise l'expansion de l'urbanisation et maîtrise de l'urbanisation,
-protéger les abords des routes sur l'ensemble du réseau,
- préserver la vocation agricole dans la plaine de Grimaud et les espaces remarquables du massif.
Le développement de l'offre de transports collectifs et des modes alternatifs.
Le dédoublement d'une partie du réseau armature, permettra la mise en place de couloirs réservés aux transports collectifs, seule solution permettant d'obtenir des vitesses commerciales acceptables par l'usager.
Les transports collectifs terrestres pourront être organisés autour de lignes régulières dotées des cadences adaptées aux besoins de la population, ainsi que sous la forme de services à la demande, permettant d'assurer le rabattement des usagers vers les lignes régulières depuis des quartiers à faible densité de bâti.

Intermodalité et intercommunalité.
Le golfe de Saint-Tropez est, dès à présent, marqué par la diversité des modes de déplacements puisque aux transports terrestres s'ajoutent les transports maritimes, très développés, et aériens, hélicoptères et avions.
Le développement de l'offre de transports collectifs et des modes alternatifs "doux" permet, seul, la réduction dans le temps, de l'usage de l'automobile.
Pour autant la configuration du territoire rendant durablement indispensable un large recours aux déplacements automobiles, des points d'échanges doivent être programmés dans des localisations limitant le nombre des ruptures de charge :
Espaces offrant de larges possibilités de stationnement, proximité du littoral et d'ouvrages "portuaires", proximité d'axes routiers structurants.
Ces pôles d'échanges sont localisés dans les Orientations générales du SCoT.
La constitution, l'exploitation et le financement d'un réseau de transports collectifs supposent la création d'une autorité organisatrice intercommunale à l'échelle du territoire du SCoT (A.O.T.U.) ;
le rôle joué par la collectivité départementale en matière de transports scolaires et transports interurbains justifiera une collaboration étroite avec l'A.O.T.U.


JANUS :

Enorme chantier en perspective ! Je pense qu’il est effectivement nécessaire. Espérons que les autorités seront intransigeantes quant au respect des abords de ce contournant et des terres agricoles pour ne pas laisser les margoulins de l’immobilier grappiller ça et là des terrains pour y pondre encore des blocs de béton.
Je souhaite de tout cœur que le challenge de pouvoir mettre en place des transports en commun indépendants du trafic routier soit un jour gagné.
Le désengorgement du réseau routier ne pourra se faire qu’à ce prix !

Croisons les doigts pour que les choses s’accélèrent et que le développement durable et la logique de l’habitant prennent le dessus sur l’intérêt personnel et financier direct.

J’espère que Mr le Maire saura préserver des terrains pour y créer un ou des parkings relais pour inciter les personnes à utiliser les transports en commun à venir…

On peut rêver ! Je vais essayer d’être un peu moins impertinent en osons croire que Mr le Maire de Cogolin n’a pas pu signer un tel document optimiste pour notre coin de paradis sans être persuadé qu’il fera le nécessaire pour que le transport en commun et les modes doux de déplacement puissent prendre une place prépondérante dans la manière de se déplacer dans le Golfe.

JANUS

 

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20/04/2024





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