Le SCOT - partie 9 (2/3)
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Ma lecture commentée du document Schéma de Cohérence Territoriale des cantons de Grimaud et de Saint-Tropez arrive à sa fin.
Voici le chapitre 9 :
Ce chapitre très intéressant est long. Je l’ai divisé en trois parties. Voici la seconde :
-Dans le SCOT :
Maintenir l'équilibre entre espaces naturels, agricoles et urbains.
La richesse de l'environnement et la qualité de vie du territoire reposent en partie sur la forme d'organisation de l'espace, des villages et hameaux séparés les uns des autres par des espaces naturels ou agricoles.
Le SCoT se donne pour objectif de maintenir les équilibres actuels entre espaces urbains, espaces naturels et agricoles.
Des "espaces de respiration".
Le SCoT propose d'assurer le maintien de l’équilibre actuel entre les espaces naturels et les espaces urbanisés en ménageant des secteurs de transition dits espaces de respiration.
Ces espaces de respiration sont localisés entre les zones urbaines dans le but de:
- empêcher l’urbanisation en continu le long des voies de communication ;
- préserver la différenciation des quartiers, des centres villes et centres de villages par rapport à leurs périphéries, et des communes entre elles ;
- favoriser la densification des noyaux villageois existants.
- Sur le littoral, ces espaces de respiration viennent compléter les coupures d’urbanisation identifiées par le SCoT au titre de la loi Littoral, avec un régime de contraintes moins fort.
On les retrouve sur le littoral mais aussi à l’intérieur du territoire :
• à Ramatuelle, perpendiculairement à la plage de Pampelonne;
• à Gassin entre le village et La Croix-Valmer ;
• sur la RD559 entre le pôle d’équipement (lycée-hôpital) et le carrefour de la Foux,
• sur la RD98a entre la DCN et le pôle commercial de La Foux ;
• en limite communale de La Mole et Cogolin, sur la RN98 ;
• à Cogolin, entre les espaces urbanisés et la zone d’activités de Font Mourier;
• à Grimaud, entre le village et la commune de Cogolin, en fond de golfe en arrière de la RN98 ;
• au Plan de la Tour entre le village et le secteur de Mouisy ainsi que entre le secteur de Mouisy et la limite communale avec Sainte-Maxime.
Ils comportent les obligations suivantes :
- Interdiction d'y développer des espaces urbanisés ;
- mais possibilité d’implanter des équipements réversibles n'exigeant pas d'infrastructure importante et permettant la création ou le maintien d’espaces verts ou végétalisés : équipements sportifs du type aires de grand jeu, parcours de santé, practices de golf, etc … ;
- possibilité de créer, maintenir ou développer des espaces agricoles, avec les installations et équipements nécessaires.
Sur Pampelonne (Ramatuelle), ces espaces de respiration sont affectés, en arrière du littoral, à une vocation strictement agricole.
Sur le littoral, ces espaces permettent, d'autre part, le maintien et le développement des activités économiques liées nécessairement à la proximité de la mer :
par exemple le pôle touristique de Pampelonne en raison du caractère réversible des installations.
• Parallèlement les abords de cours d’eau seront qualifiés.
Les abords des cours d’eau de la Garde, de la Mole, de la Giscle, du Préconil, de la Bouillabaisse, seront aménagés dans un souci de :
- protection de l’environnement et prise en compte des risques hydrauliques
- création de cheminements piétonniers, promenades, etc. JANUS :
Un document intelligent selon moi. Si nos dirigeants locaux sont cohérents, vous pouvez vous faire une idée de la répartition à venir des zones urbaines et des zones d'activités dans le Golfe.
Les directives énoncées sont des clés très intéressantes à plus d'un titre pour une gouvernance qui pense à sa population. Nous verrons en temps voulu si j'ai la même notion de service à la population que Mr le maire de Cogolin… CQFD!
On ne peut pas tout construire ni construire vers le ciel. Il faut faire un choix à un moment donné. Immobilier ou services ; spéculation ou emplois ; laisser faire ou agir ?...
Dans le SCOT :
La protection des abords de routes.
Le principe de protection des abords de routes défini dans le P.A.D.D. (document n°2) s'applique aux voies de communication existantes dans l’aire du SCoT, qui sont pour l’essentiel des itinéraires de découverte du territoire :
• la RD 559 du Rayol Canadel au quartier Gourbenet de Gassin ;
• la RD 89 en entrée de Gassin ;
• Les RD 93 de Ramatuelle à Saint-Tropez ;
• l’ensemble de la RD 98a ;
• la RD 61 de Gassin à Ramatuelle;
• la RN 98 en entrée de La Mole et à proximité de Cogolin ;
• la RD 558 aux entrées de La Garde Freinet et Grimaud ;
• la RD 14 à Grimaud ;
• la RD 74 au Plan de la Tour et à Sainte-Maxime.
Cette protection sera également appliquée sur les voies à créer.
La réalisation de la déviation ouest de Sainte-Maxime entre le carrefour du RD 25 et Saint-Pons les Mures, étudiée dans le cadre du projet de desserte du golfe de Saint-Tropez s’accompagnera d’une interdiction de construire de part et d’autre de la voie, sauf dans les sections déjà urbanisées.
Les contournements de village (La Garde-Freinet, Cogolin, La Mole) feront l’objet de dispositions identiques.
La mise en oeuvre de ce principe de protection s'effectuera dans le cadre d'un schéma général qui distinguera entre sections de rase campagne, où la l'urbanisation sera strictement contenue, et les sections périurbaines où l'organisation de l'urbanisation sera assurée.
Cette disposition du SCoT est déclinée dans les PLU et complétée par une réflexion et une mise en valeur des entrées de ville à l’échelle de chaque commune. Elle s’accompagnera d’une charte relative à la signalétique.
JANUS :
Je trouve cela très bien!
Par contre, vous constatez par vous-même qu'il y a de nombreux projets routiers programmés.
Certains des habitants de la Môle et de la Garde-Freinet vont être contents de savoir qu'ils vont être au bord de la déviation… Eh oui; c'est la rançon du succès… Trop de monde, trop de voitures, trop de trafic, trop de risques… donc des mesures qui ne font pas plaisir à tous!
Il y a une volonté de respecter les abords de certaines routes et de respecter un certain équilibre entre nécessité de développement et environnement naturel.
J'espère que les faits ne dérogeront pas à ces bonnes et louables intentions.
Je tiens à relever cette phrase « une mise en valeur des entrées de ville à l’échelle de chaque commune » car elle amenuise la décision de la gouvernance en ce qui concerne tous les travaux aux entrées de Cogolin et en particulier l’avenue Georges Clémenceau (actuellement en cours). En effet, si la forme est pour la gouvernance actuelle, le fond comme vous le constatez est décidé plus haut… Rappelez vous de ça, ne l’oubliez pas, car l’inauguration aura lieu juste avant les élections de 2014 et Mr le maire ne se privera pas de tirer le drap à lui, ce qui est normal dans la démarche politicienne. Toutefois, ouvrez les yeux pour ne pas tomber dans le panneau de l’arbre qui cache la forêt…
Dans le SCOT :
[i]Les entrées de ville.
Les entrées de ville et de village, sur le territoire du SCoT sont, dans l’ensemble, relativement peu valorisées. Elles feront l’objet de projets d’aménagement qualitatifs afin d’éviter la banalisation du paysage.
Le boulevard littoral de Sainte-Maxime à Saint-Tropez
Le constat a été fait de la dangerosité de cet itinéraire :
accidents en nombre croissant, croisements difficiles, dépassements interdits mais pratiqués, conflits d’usage, vitesses trop importantes, place du piéton réduite, difficultés de stationnement, qualité paysagère médiocre, avec des niveaux de trafics toujours plus importants.
Avec la réalisation, indispensable, du projet de nouvelle desserte du golfe, cet itinéraire retrouvera des trafics plus acceptables et pourra bénéficier d’un véritable aménagement sur place, global et cohérent.
Ceci se traduira, selon les sections étudiées, par :
- l’humanisation du boulevard et la réalisation de trottoirs,
- un éclairage et du mobilier urbain,
- l’organisation des accès riverains,
- un terre plein central et des traversées piétonnes aménagées,
- une vitesse réduite et des aménagements de sécurité,
- des couloirs cyclables (pistes ou bandes) latéraux,
- des aménagements prioritaires pour les transports collectifs aux croisements,
- l’organisation du stationnement le long de l’itinéraire, notamment en liaison avec les transports collectifs terrestres et maritimes,
- un traitement végétal des abords,JANUS:
Vous avez compris ce que c'est que l'intercommunalité!
Quand je vous disais qu'il faut penser autrement la politique dorénavant.
Fini le Cogolin dans Cogolin. Maintenant c'est Cogolin avec ses partenaires du Golfe!
Je pense que ça va demander du temps, de l’argent et provoquer bien des emmerdes… car ce sont des travaux gigantesques et plus que coûteux mais ils se feront : C'est inéluctable!
A nous d’en prendre acte, de nous y adapter !
Dans le SCOT :
La Foux.
Le secteur de la Foux, situé à la croisée de plusieurs voies de communication, est un lieu stratégique, propice au développement.
Par nature, il concerne les communes de Grimaud, Cogolin et Gassin, et par ses fonctions structurantes, ce secteur a un caractère intercommunal.
Il est délimité par son littoral, le complexe de Port-Grimaud, l'axe de desserte routière en voie d'amélioration (DVA) jusqu'à Font-Mourier, le pole d'équipements de Gassin (Hôpital, lycée, collège) et le site de la DCN.
Encadré par des espaces de respiration qui visent à contenir l’expansion de l’urbanisation, et aujourd’hui enclavé, il fait l’objet des orientations d’aménagement suivantes :
- amélioration des accès et des déplacements à l'intérieur du secteur et ouverture vers le littoral ;
- restructuration urbaine avec une extension limitée de l'urbanisation ;
- développement de la fonctions d’échange entre modes de déplacements : automobile, maritime, transports collectifs, stationnement,...) ;
- statu quo dans les implantations commerciales, avec possibilité toutefois, d’une extension à la marge d’un établissement existant.
Le secteur de La Foux fera, enfin, l’objet d’une concertation renforcée entre les communes concernées (Gassin, Cogolin, Grimaud) à l’occasion de l’élaboration de leurs PLU.JANUS :
Je retiens les termes de stratégique, propice au développement, caractère intercommunal, fonction d'échange, stationnement…
Nous verrons si le projet du Yotel sauvegarde un espace grand pour parking afin de prendre un autre mode de déplacement "écolonome"…
Dans le SCOT :
(…)
aucun commentaire sur ce paragraphe concernant le littoral et les cours d'eau. Il a déjà été expliqué dans un autre SCOT.Dans le SCOT :
Renforcer et diversifier le tissu économique.
Si des efforts de rééquilibrage sont indispensables dans le domaine économique comme dans celui de l'habitat, pour autant le tourisme demeurera un des principaux moteurs de l'économie du bassin de vie du SCoT.
Le confortement économique doit, dès lors, s'opérer dans 3 directions complémentaires :
1. La valorisation de l’économie touristique
La valorisation de l’économie touristique passe, avant tout, par l’annualisation de ses services. En effet, sa trop forte saisonnalité, qui peut s’avérer déstructurant sur le plan social, fragilise l’économie en induisant une forte augmentation du chômage en basse saison.
De plus, elle ne permet pas de rentabiliser convenablement les investissements consentis par les acteurs publics et privés.
Or le territoire du SCOT jouit d’une nature et de conditions climatiques exceptionnelles qui, conjuguées à un art de vivre spécifique, et à la renommée internationale de ses communes, doivent lui permettre de développer l’ensemble des activités tout au long de l’année
Cet objectif implique toutefois un effort d’organisation et de professionnalisation des divers acteurs du tourisme.
L’annualisation de l’activité peut s’opérer à partir de trois points d’appui :
•1 Le développement d’une offre de produits spécifiques.
- Les équipements en matière de tourisme d’affaires
La presqu’île, forte de sa notoriété, accueille traditionnellement un grand nombre de manifestations liées au tourisme d’affaires et à la présentation de nouveaux produits. Cependant, l’offre dans ce domaine n’est pas structurée et les installations existantes sont dispersées et sous-dimensionnées.
C’est pourquoi, la construction d’un centre polyvalent de séminaires et de réunions permettant l’accueil de 400 à 600 personnes et des surfaces d’exposition, est en projet à Saint-Tropez, à l’emplacement de la dalle du parc souterrain des Lices, dans le cadre de l’opération d’aménagement du quartier du Couvent.
Cette offre pourra être complétée par un équipement de plus grande envergure, d’intérêt communautaire, dans le secteur de Cogolin Plage.
-Le renforcement du calendrier évènementiel et la création de nouveaux pôles de loisirs.
Le renforcement du calendrier évènementiel en dehors de la période estivale permettra un développement des séjours sur les périodes les moins fréquentées de l’année, et, par un ciblage précis des thèmes des manifestations, aura une incidence positive sur l’image du territoire du SCoT.
Le projet de casino de Ramatuelle, accompagné d’un théâtre, d’un auditorium, d’une salle de gala et d’un parc botanique, dans le quartier Saint-Amé et la réalisation d’un pôle culturel (salles de cinéma, théâtre …) à Sainte-Maxime devraient également étendre l’offre de loisirs pour la population locale et touristique.
•2 Le confortement de l’économie de plage.
En raison du poids économique de cette activité, le SCoT affirme la volonté de conforter l'économie de plage.
La baie de Pampelonne est emblématique d'un tourisme estival spécifiquement solaire et balnéaire.
Un schéma d'aménagement de la plage a été engagé dans le cadre d'un amendement à la loi Littoral, assurant le maintien du pôle international d’activités balnéaires.
L'économie de plage dans la baie de Cavalaire et sur le littoral du golfe de Saint-Tropez (Sainte-Maxime, Grimaud, Cogolin, Gassin et Saint-Tropez) feront l'objet des mêmes attentions.
orientations
Il s’agira en particulier de permettre l’ouverture de certains établissements de plage en dehors de la période estivale, dans un souci de pérennisation des emplois dans ce secteur d’activité.
•3 Valoriser l’existant : le développement du tourisme de nature.
La diversification de l’offre de produits touristiques passe avant tout par la mise en valeur de l’exceptionnelle richesse naturelle et architecturale du territoire du SCoT : le développement du tourisme patrimonial et naturel, qui repose sur des valeurs culturelles et sociales.
La qualité des paysages et de l’environnement constituent des atouts majeurs, à même de satisfaire une demande en pleine mutation : -développement des courts séjours hors-saison estivale,
-recherche d’une plus grande proximité avec la nature,
-besoin de découverte du patrimoine.
Le cadre pertinent pour la mise en oeuvre d'une politique de développement du tourisme de nature est le "Pays des Maures", dont le projet repose notamment :
-sur le développement d'une offre d’hébergements locatifs, hôteliers et ruraux,
-la création de produits touristiques spécifiques (sentiers pédestres, promenades à cheval, visites de sites et activités (agritourisme),
-la découverte d’activités et de produits du terroir et de la mer.
Le projet de Maison de la nature et du patrimoine des Maures, porté par la commune de La Garde-Freinet et qui devrait trouver sa place à l’entrée sud du village en venant de Grimaud, répond à cet objectif de développement d'un tourisme de nature alternatif et désaisonnalisé. Cet équipement de découverte du massif et de pédagogie, se veut l'interface entre le golfe et les Maures.
On peut également citer le projet d’Ecomusée localisé au nord du village de Grimaud.JANUS :
Comme vous le constatez, l'intercommunalité se rpofile avec cette complémentarité des différents projets communaux.
Je pose une question : Où se situe le choix de la gouvernance de Cogolin dans cette dynamique intercommunale?
J'ai vraiment l'impression que nous sommes un teti wagon du train de l'intercommunalité.
Mr le maire de Cogolin semble plus préoccupé de faire travailler les promoteurs que de faire vivre son village, le rendre attractif, le rendre vivant car la vie d'un village va bien au-delà de y dormir et y faire des courses… CQFD!
Je suis peut-être insolent mais lorsque je lis tous les conseils et projets donnés dans les différents chapitres du SCOT et que j'écoute le silence radio de la gouvernance cogolinoise en terme de stratégie touristico-économique, je me dis que j'ai raison de l'être !!!
Lisez et relisez les différents chapitre du SCOT et en particulier ce dernier chapitre et répondez-vous à vous-même à ces deux questions :
- Jugez-vous qu’il y a une stratégie cohérente dans le développement de Cogolin avec des retombées sociales, économiques et culturelles sur la population cogolinoise ?
- La gouvernance en place, gouverne-telle « pour elle » ou pour sa population?...
A vous de juger et de la remettre en place en 2014 si vous répondez oui à ces deux questions. Si non …
N’oubliez pas qu’il y a une troisième partie à venir…
JANUS
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