Confirmation des risques annoncés
JANUS a écrit en décembre 2009 "
Tient-on compte des risques que les scientifiques annoncent?"
Je vous invite à lire ou relire ce message afin de vous faire à posteriori votre
propre opinion quant à la validité de mon analyse sur le passé, le présent et
l'avenir de Cogolin et du Golfe.
Pourquoi faut-il lire ou relire ce message écrit en décembre 2009? Parce que
l'article ci-dessous confirme les risques que prédisent les scientifiques.
Risques dont les gérants actuels du Golfe et des villes côtières en général
semblent peu se soucier: après moi le déluge!
Depuis l'ouverture de COGOLINFORUM, je ne cesse de dire que les enjeux
politiques de demain seront différents et qu'il faudra prioriser la population
autochtone. Ce en quoi, le projet du maire concernant le terrain du Yotel est
selon moi une erreur!
Je ne cesse de dire qu'une page sociétale se tourne et qu'une autre s'ouvre.
Je ne cesse de dire que le monde change, que le mode de vie est en train de
changer et par voie de conséquence que le tourisme va changer.
Je ne cesse de dire que les orientations des politiques communales doivent
changer pour anticiper les bouleversements prévisibles à moyen et long terme…
Vous trouverez des preuves de cela dans mon analyse du temps présent et du
futur probable dans mes chroniques économiques.
JANUS insiste car une commune ne doit plus se diriger sans perspective. Une
commune ne doit pas se diriger en dépit de sa population mais avec sa
population et pour sa population. Une commune doit anticiper l'avenir pour mieux
l'affronter, le traverser, pour mieux l'intégrer! Si vous aimez cette manière
de faire la politique communale, à vous de faire connaître COGOLINFORUM au plus
grand nombre de personne de votre entourage et au-delà afin que par le nombre
de bulletins, en 2014, nous puissions "mieux vire ensemble à Cogolin
demain".
Voici l'article confirmant les risques à venir:
La course de fonte des calottes polaires – Libération (10/03/2011)
Par SYLVESTRE HUET
Une nouvelle étude (1) montre que la fonte des calottes polaires, d’immenses
réserves de glace au-dessus de l’Antarctique et du Groenland, s’accélère depuis
vingt ans. Si ce phénomène se poursuit au long du siècle, il pourrait faire
monter le niveau des océans bien au-delà des prévisions du dernier rapport du Giec
(Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) publié en
2007.
Publiée dans la revue Geophysical Research Letters (GRL),
cette étude est signée de cinq scientifiques, parmi les meilleurs spécialistes
du sujet, dont Eric Rignot et Isabella Velicogna (University of California et
Jet Propulsion Laboratory de la Nasa, à Pasadena, Californie). Elle apporte des
mesures et des calculs d’une précision nouvelle sur l’évolution des calottes
polaires durant les vingt dernières années.
Fiable. Les scientifiques ont utilisé des observations
satellitaires de nature complètement différente : l’altimétrie et la
gravimétrie. Or, les deux techniques se révèlent en très bonne cohérence, tant
pour la mesure de la perte de glace que pour l’accélération de ce phénomène sur
la durée d’observation.
Des mesures de chutes de neige, de surfaces d’ablation, de vitesses d’avancée
des glaciers et d’épaisseur de la glace ainsi que des modèles atmosphériques
ont aussi été utilisés. Au final, les scientifiques sont parvenus à établir un
bilan de masse plus fiable qu’auparavant des deux calottes sur un rythme
mensuel depuis vingt ans.
Résultat ? En 2006, la perte de masse de glace a atteint 475 milliards de
tonnes (mesurée avec une précision de plus ou moins 156 milliards de tonnes)
pour les deux calottes.
Sur les dix-huit dernières années, la perte de masse s’est accélérée au rythme
de 21,9 milliards de tonnes par an pour le Groenland et de 14,5 milliards pour
l’Antarctique.
Au-delà du progrès technique réalisé par les scientifiques,
cet article vient relancer un débat qui secoue les laboratoires depuis
plusieurs années :
l’alerte lancée par le Giec sur le niveau marin est-elle au niveau de la menace
?
Malgré de premières indications, le rapport de 2007 n’a pas vraiment pris en
considération une réaction non linéaire des calottes polaires au réchauffement,
en particulier le glissement vers la mer des glaciers côtiers. D’où une
fourchette de projections dont le maximum était à 80 cm de hausse pour 2100,
due à l’expansion thermique de l’eau (chaude, elle prend plus de place) et à la
fonte des glaciers de montagne.
Difficulté. L’apport des calottes polaires change la donne.
Il est donc très important de mesurer si leur fonte est régulière ou si elle
s’accélère.
Pour l’instant, notent les scientifiques, elle s’accélère, mais la durée
d’observation n’est pas assez longue pour savoir s’il s’agit d’un phénomène
conjoncturel ou du début d’une tendance qui va s’accentuer.
Si elle se poursuit à ce rythme, la perte de masse des calottes polaires
devrait «constituer le principal facteur de hausse du niveau marin au XXIe
siècle», conclut l’article de GRL.
Si c’est le cas, cela va transformer la hausse du niveau
marin mondial de problème sérieux en très grave difficulté. La hausse du niveau
marin pourrait atteindre les 2 mètres dès la fin du XXIe siècle et se
poursuivre ensuite.
Des territoires où vivent et cultivent plus de 200 millions de personnes
seraient menacés de submersion totale ou intermittente. La plupart d’entre eux
devraient être abandonnés.
(1) Sous la direction d’Eric Rignot, GRL du 4 mars 2011.
JANUS:
Au centre de Cogolin, au lieu dit "les 4 chemins", à l'angle de
l'avenue Georges Clemenceau et de la rue Jean Jaurès, nous sommes à 4 m au
dessus du niveau de la mer.
Vous comprenez ce que cela veut dire pour les générations qui arrivent.
Saint-Tropez, Sainte-Maxime, Port-Grimaud, Cavalaire, toutes les plages et bien
entendu les Marines et Port-Cogolin, sans oublier l’hypermarché et le parc
d’attractions sur le territoire de Gassin… no comment!
Il va de soi que la nature n’est pas linéaire ni totalement mathématique.
Cependant, pour avoir une base de raisonnement, je vais considérer que bonne
dame nature est proportionnelle. Donc, 200 cm en 100 ans, cela veut dire 2 cm
par an.
20 cm tous les dix ans: je vous laisse imaginer la suite, qui plus est si le
phénomène s’accélère…
Préparez vos enfants et petits enfants à la plongée sous-marine pour visiter
les ports précités. Remarquez, ce sera un bon créneau touristique, annonce pub :
l'agence 20000 lieues vous propose sa nouvelle formule ATLANTIDE, LE RETOUR.
Un top en matière de tourisme écolo… La visite submarine des appartements où
ont vécus les grands-parents ; venez voir marcher les crabes sur le quai
englouti, où jadis se promenaient les grands-parents!
Trêve de plaisanterie...
La commune et l'intercommunalité doivent bien entendu gérer le bord de mer du
temps présent mais surtout commencer à se projeter sur l'arrière-pays côtier.
Relisez le SCOT, il y a d'excellentes pistes. Il est dommage que les gérants
des 12 communes du territoire des cantons de Grimaud et de Saint-Tropez soient si frileux.
Ne soyez pas catastrophé(e) en lisant le côté sombre de mes messages. Ce n’est
pas l’apocalypse. La terre et l’humanité ont traversé bien d’autres
bouleversements planétaires, que ce soit au niveau du climat, des
civilisations, du mode sociétal, des révolutions technologiques. Donc, la vie
continuera mais autrement !
Il nous faut penser autrement la vie de la commune, dans la commune, dans le
Golfe, afin de mieux la préparer, afin de mieux s’y préparer.
A la fin 2009 et tout début 2010, JANUS a écrit deux messages dans lesquels,
ses craintes se voient confirmées par des études et rapports en 2011. Ces
messages concernent le domaine des seniors et le domaine des risques
subséquents au réchauffement de la planète. Ceci pour souligner que mon propos
de mise en garde ne relève pas de l’élucubration alarmiste et qu’il devrait beaucoup
plus résonner dans la prise de décision des gérants des communes du Golfe.
Il faut engager des actions en commun dès aujourd’hui pour en avoir les effets
dans 5, 10, 20 ans et l’intercommunalité est toujours en rade… Cherchez
l’erreur !
N’oubliez pas de lire les chroniques économiques qui vous confirmeront que le
monde change et qu’il nous faut penser autrement notre vie personnelle, notre
vie dans la commune, notre vie dans le Golfe.
JANUS
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